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dimanche 31 janvier 2010

Hand: Les Super Bleus réalisent le triplé historique

L'équipe de France a battu la Croatie (25-21) en finale de l'Euro. Les Bleus détiennent maintenant les titres olympique, mondial et européen. Tout simplement historique et fabuleux.

C'est énorme. Enorme ! Les Experts ont plus que jamais mérité leur appellation. Ils ont remporté le Championnat d'Europe et réussi ce fantastique triplé que tout le monde espérait, après avoir décroché l'or aux Jeux Olympiques 2008 et au Mondial 2009. Pour la deuxième finale d'affilée, ils ont également mis à genoux la sélection croate, leur «meilleure» ennemie, arrivée en Autriche avec le mors aux dents et privée de titre depuis six ans. Mais, à l'arrivée, les joueurs de Claude Onesta ont encore grimpé d'un échelon dans la légende du sport français. Ils sont également devenus la première équipe de hand masculine à détenir en même temps les trois titres majeurs. Comme lors de la finale de l'an dernier, l'équipe de France a fait la différence en seconde période après avoir couru derrière le score.

Dès les premières minutes, les joueurs de Claude Onesta se sont en effet heurtés à la redoutable défense croate. Inversement, l'équipe de Lino Cervar a été davantage capable de trouver la faille dans le rideau français. Les Bleus se sont ainsi retrouvés à courir derrière le score. Un exercice qui leur a toutefois souri. Un penalty de Michaël Guigou et un but de Nikola Karabatic, le premier à la 15e minute, leur ont permis de recoller à 6-6. Mais surtout, les Français ont été en mesure de réagir dans les ultimes moments de la première période. La Croatie, portée par une salle acquise à sa cause, avait réussi à creuser encore plus l'écart (9-12, 28e). Mais Karabatic, après avoir purgé deux minutes de suspension, est parvenu à marquer coup sur coup deux buts. Puis Daniel Narcisse a crucifié le portier adverse après avoir récupéré le ballon au milieu du terrain. L'égalité à la pause a témoigné du niveau élevé de la finale. Mais a cependant masqué les occasions manquées côté français Joli et Guigou ont chacun raté un penalty. L'ailier de Montpellier a même loupé le but tout ouvert : Alilovic, le gardien croate, avait été sorti pour compenser une infériorité numérique. Il est revenu au dernier moment pour contrer la tentative du Français. Mais Guigou s'est rattrapé un peu plus tard en marquant du centre du terrain. Ouf. A la pause, rien n'était dit.

Omeyer héroïque

Et, depuis le début de l'Euro, la seconde période, c'est l'affaire des Français. D'entrée, les Experts ont appuyé sur le turbo et ont accablé des Croates déjà cueillis à froid par la réaction de la fin de première mi-temps. Fernandez, pas inquiété par un premier échec, Karabatic, Narcisse, Abalo en contre... Tout le collectif bleu s'est mis en marche (17-13, 37e). Cauchemar dans les têtes croates. En quelques minutes, le scénario de la première période s'est brutalement inversé. Même,quand Narcisse a hérité d'une suspension de deux minutes, les Français ont marqué. Et, de l'autre côté, Omeyer a été homérique dans le but, décourageant les attaques croates. A 18-15, on a néanmoins frémi quand Karabatic a été sanctionné pour la deuxième fois d'une suspension de deux minutes. La troisième lui aurait été fatale. Mais rien n'a pu troubler l'équipe de France ce dimanche dans une salle bondée de supporters croates. A dix minutes de la fin, il n'y avait que deux buts d'écart. Abalo et Karabatic ont cependant redonné quatre unités d'avance à leur équipe (22-18). Onesta jouait subtilement un temps-mort alors que ses joueurs devaient impérativement tirer. A l'arrivée, nouveau but de Karabatic. Les Français étaient sur une autre planète. Là où personne n'était encore allée. Historique. Exceptionnel. Maintenant place à la fête. Et elle sera longue.

Olivier PAQUEREAU à Vienne

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LES TRIPLES PRECEDENTS

Avant l'équipe de France masculine de hand, huit autres sélections ont réussi par le passé à remporter consécutivement les trois épreuves majeures de leur discipline (JO, Mondial, Euro). Certaines ont même enlevé davantage de compétitions à la suite : Basket (F) : URSS (1974-1978 et 1980-1983). Hand (F) : Danemark (1996-1997). Hockey sur gazon (F) : Pays-Bas (1983-1987). Volley (H) : URSS (1977-1983). Volley (F) : URSS (1968-1972 et 1988-1991).Water-polo (H) : Italie (1992-1995).

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RESUME DU MATCH. MINUTE PAR MINUTE


60e.C'est terminé. Les Experts l'ont fait : le triplé historique JO - Mondiaux - Euro est réalisé.

60e.Les Croates ont un penalty, et Zrnic bat Karaboué qui vient d'entrer.

59e.Guillaume Gille inscrit un but et enfonce le clou (25-20).

59e.Avec deux arrêts monstrueux, Omeyer fait un travail inestimable à deux minutes de la fin.

58e.Karabatic envoie une fusée directement dans les buts (24-20).

57e.Carapina remplace Alilovic dans la cage.

57e.Lackovic, qui vient d'entrer sur le terrain, voit son tir aisément repoussé par Omeyer.

55e.Les Croates obtiennent un penalty et Zrnic permet à son équipe de retrouver un peu d'espoir (23-20).

54e.La réponse ne se fait pas attendre : Narcisse sévit (23-19).

54e.Vukovic marque et ramène le score à 22-19.

53e.Buntic est suspendu deux minutes.

51e.Karabatic arrive plein centre et ajuste Alilovic (22-18).

51e.Luc Abalo est spectaculaire et expédie un missile à Alilovic (21-18).

50e.Cédric Sorhaindo ne perd pas de temps et marque (20-18).

49e.Mataija prend un carton rouge et Gojun est suspendu deux minutes. Grosse erreur des Croates privés ainsi du pilier de leur défense.

48e.Balic se faufile et Omeyer ne peut rien faire (19-18).

48e.Quelques instants plus tard, Abalo provoque un penalty, réussi par Zrnic (19-17).

47e.Abalo fait courir les Croates mais les devance et concrétise (19-16).

46e.Cédric Sorhaindo tente sa chance mais tire dans les pieds d'Alilovic.

45e.Les Croates obtiennent un penalty et Omeyer a vu arriver la roucoulette de Zrnic.

43e.Pourtant seul face au but, Narcisse échoue : c'est trop haut.

43e.Cette fois, Omeyer encaisse un penalty croate (18-16).

42e.Thierry Omeyer repousse le penalty tiré par Cupic.

42e.Nikola Karabatic est à nouveau suspendu pour deux minutes tandis que Guillaume Joli a pris un gros coup dans l'action.

41e.Guigou tente une roucoulette inversée qui rebondit sur l'épaule d'Alilovic.

41e.Ivano Balic continue et fait ce qu'il veut devant Dider Dinart et Omeyer qui ne peuvent rien faire (18-15).

40e.Guillaume Joli réussit son jet de 7m (18-14).

40e.Daniel Narcisse provoque un penalty dans un un contre un.

40e.Ivano Balic ajuste Omeyer (17-14).

39e.Omeyer stoope un tir croate et les Bleus en profitent pour creuser l'écart (17-13).

38e.Abalo a trouvé son rythme et met son deuxième but consécutif (17-13).

37e.Abalo signe un but superbe (16-13).

36e.Daniel Narcisse est suspendu deux minutes.

35e.Daniel Narcisse s'est envolé pour shooter (15-13).

34e.Nikola Karabatic arrive à trouver la faille dans le mur croate (14-13).

34e.Les Bleus récupèrent un ballon mais manquent leur occasion.

33e.Guigou y était presque mais tire sur le poteau.

32e.Les Français s'y reprennent à deux fois et jérôme Fernandez finit par vaincre Alilovic (13-13).

31e.Duvnjak survole la défense française et marque (12-13).

31e.C'est reparti pour la deuxième mi-temps.

C'est la mi-temps. Les deux équipes terminent cette première période à égalité. Les Croates ont imposé leur rythme aux Français.

30e.Daniel Narcisse prend des risques en tirant de loin mais transperce Alilovic (12-12).

30e.Karabatic récidive (11-12).

29e.Karabatic marque son retour sur le terrain par un but (10-12).

27e.Duvnjak intercepte le ballon et file droit au but (9-12).

26e.Les Croates tiennent à garder deux buts d'avance et reviennent (9-11).

26e.Michael Guigou venge son coéquipier et marque (9-10).

26e.Omeyer encaisse le tir de 7m (8-10).

25e.Omeyer stoppe le tir de Balic et Karabatic est suspendu deux minutes sur une décision arbitrale pour le moins étrange.

24e.Le jeune Duvnjak transperce la défense française pour donner deux buts d'avance à son équipe (7-9).

23e.Alilovic signe encore un superbe arrêt face à Michael Guigou.

23e.Cédric Sorhaindo attrape un ballon de Karabatic et marque (8-9).

22e.Abalo enregistre un nouvel échec face à Mirko Alilovic, décidément très efficace ce soir.

21e.Encore un tir manqué pour Abalo, pourtant superbement servi par Karabatic puis Sorhaindo.

20e.Les Bleus perdent la balle, et Strlek fonce jusqu'à la cage d'Omeyer pour marquer (7-8).

19e.Abalo manque d'un peu de réussite sur ses tirs : cette fois c'est trop haut.

19e.Michael Guigou échoue.

18e.Le tir de Luc Abalo est arrêté par Alilovic mais il obtient un penalty, tiré par Guigou.

17e.Mais le capitaine Jérôme Fernandez ne laisse pas les Croates reprendre l'avantage et réplique (7-7).

17e.Vukovic reessaye et cette fois, ça passe entre les jambes d'Omeyer (6-7).

16e.Omeyer réalise une belle parade sur le tir de Drago Vukovic.

15e.Karabatic marque son premier but sur un lob (6-6).

14e.Les Bleus obtiennent un penalty, Michael Guigou se présente et ça rentre (5-6).

13e.Igor Vori est suspendu et les Croates évoluent en infériorité numérique.

12e.Kopljar fait mal avec un tir puissant (4-6).

11e.Sébastien Bosquet réplique (4-5).

11e.Servi par Balic, Zrnic récidive face à Omeyer (3-5).

11e.Sébastien Bosquet fait du bien aux Bleus avec un troisième but (3-4).

10e.Sur une contre-attaque, Strlek remonte seul la balle et ajuste Omeyer (2-4).

9e.Les Croates ont un penalty : Zrnic tire dans la lucarne et Omeyer s'incline (2-3).

9e.Nikola Karabatic prend un carton jaune en défendant un peu trop fort sur Ivano Balic.

8e.Sorhaindo se heurte lui aussi à l'efficacité d'Alilovic.

7e.Les Croates obtiennent un penalty tiré par Cupic qui est battu par Omeyer.

7e.Après avoir échoué il y a quelques minutes, Michael Guigou retente sa chance et réussit son tir (2-2).

6e.Mirko Alilovic arrête son tir du pied.

5e.Luc Abalo obtient un penalty et Guillaume Joli entre pour tirer.

5e.Cupic tire de l'aile mais c'est un poteau.

4e.Ivano Balic se fait remarquer en marquant un but (1-2).

3e.Cédric Sorhaindo répond par un but (1-1).

3e.C'est le pivot Igor Vori qui ouvre le score (0-1).

2e.Les Croates ont la main mais Thierry Omeyer intercepte une balle molle. En contre-attaque, Cédric Sorhaindo tente mais tire sur le poteau.

C'EST PARTI

1e.Le coup d'envoi est donné.

0e.Les joueurs font leur entrée sur le terrain un par un, devant un public de 11 000 spectateurs.

0e.Suivez le match en direct commenté à partir de 17h30.

(lu sur L'EQUIPE)

samedi 30 janvier 2010

Hand: La France se débarasse de l'Islande et se qualifie pour le finale

Une froide exécution. L’équipe de France de handball n’a fait qu’une bouchée de l’Islande (36-28) et s’est ouvert les portes de la finale de l’Euro où elle affrontera dimanche la Croatie.


Quand l’odeur de l’or s’approche de leurs narines, les handballeurs tricolores deviennent d’impitoyables tueurs. Les Islandais en ont fait les frais samedi en demi-finale de l’Euro, incapables d’échapper au contrat qui avait été mis sur leur tête. Les Bleus avaient de la salive au bord des babines et les crocs acérés à l’idée de croquer à nouveau le plus beau des métaux. Après un début de compétition compliqué, leur rêve de compléter l’incroyable trilogie Jeux olympiques – Mondial – Euro, jamais concrétisée, a pris encore un peu plus de corps samedi au milieu de la Stadthalle de Vienne.

On sait bien que ce qui caractérise cette équipe de France est sa force collective, cette incroyable capacité à toujours avoir un ou deux éléments pour la porter vers les sommets. Samedi, le succès sur l’Islande avait incontestablement le visage de Nikola Karabatic. Le demi-centre de Montpellier a été le chef de la meute bleue. Impressionnant de facilité en attaque, distributeur éclairé de friandises à ses coéquipiers, il n’a pas non plus rechigné à encaisser les coups des chaudronniers islandais. Pas étonnant ainsi que, juste avant la pause, il ait inscrit quatre buts consécutifs, dont une merveille de lob, pour donner définitivement les rênes de la rencontre à son équipe (16-13, 30e), qui avait jusque-là un peu de mal à creuser l’écart.

Un jeu rapide efficace

Évidemment, pour construire une telle victoire, Karabatic fut parfaitement épaulé. Par un Guillaume Joli toujours aussi précis aux penalties, par un Daniel Narcisse et ses cannes explosives, par un Luc Abalo inspiré sur son aile droite. Au bout d’un quart d’heure, les Bleus avaient trouvé la clef de la défense islandaise et s’engouffraient dans les béances qui leur étaient offertes. La base arrière tricolore trouvait ainsi à plusieurs reprises Cédric Sorhaindo, esseulé en position de pivot. Surtout, les mobylettes Abalo et Guigou multipliaient le jeu rapide et harassaient les grandes carcasses nordiques. Mais il manquait encore un petit quelque chose pour définitivement tuer la rencontre et quelques tirs faciles manqués laissaient les Islandais avec un semblant d’air, comme un poisson qu’on vient sortir de l’eau.

“On savait très bien qu’on était meilleurs que les Islandais, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver, analysait Didier Dinart. Même si on sait qu’on est meilleurs, c’est des matches un peu crispants et on a du mal à se délester avant et à se lâcher. On n’a pas vraiment été mis en danger tout le match. Mais on se demandait quand est-ce qu’ils allaient lâcher. Ils l’ont fait en début de deuxième et tant mieux.”

Comme souvent dans cet Euro, le coup fatal fut en effet porté juste au retour du vestiaire. Palmarsson avait perdu un peu de sa verve, Stefansson était toujours aussi inoffensif, et les Islandais n’avaient plus grand-chose dans leur marmite. Les Bleus, eux, enfilaient les buts comme des perles en contre (27-19, 42e). “On les a sanctionnés sur notre jeu rapide et surtout, dans les dernières minutes, ils se sont rendu compte que le match était perdu, expliquait Guillaume Gille. Et quand tu sais que le lendemain, tu joues encore un match et que si tu ne le gagnes pas tu rentres sans médaille, même après un aussi beau parcours que celui des Islandais, eh ben tu lâches prise parce que tu veux économiser des forces.”

Onesta : “Cette équipe est toujours aussi vivante”

Le reste ne fut que gestion. Claude Onesta se permit même dans les ultimes minutes de faire tourner. Franck Junillon, Xavier Barachet et Grégoire Detrez goûtaient pour la première fois au Taraflex jaune de la Stadthalle. “Didier Dinart était fou furieux parce que je mettais les remplaçants et qu’il pensait que c’était trop tôt et que ça allait mettre en péril le match, expliquait le sélectionneur tricolore. Dans ces moments-là, il faut garder son calme et suivre la ligne. Il était utile dans les dix dernières minutes de ne pas solliciter les mêmes et de donner du temps de jeu aux autres. C’est peut-être dix minutes qui seront salutaires dans les jambes des cadres.”

Car dimanche, c’est une nouvelle finale qui se profile et ce n’est pas pour lasser les Bleus. “Nous, on a envie de vivre ensemble pendant deux, trois ans jusqu’à Londres, appréciait Jérôme Fernandez. Et après, chacun se jaugera et décidera, soit de continuer, soit d’arrêter. En tout cas, l’envie y est, l’abnégation y est, l’humilité y est. Ces valeurs font qu’on arrive toujours à se hisser dans le dernier carré et très souvent en finale, et en plus à les gagner. Demain, on remettra les mêmes ingrédients et j’espère que ça passera.” Encore une marche donc, où les Bleus pourront une nouvelle fois confirmer leur impressionnante montée en puissance.

“On a peu de temps pour préparer la finale, lançait Claude Onesta. On va essayer d’identifier le jeu de nos adversaires. Ensuite les joueurs enfileront les baskets et moi ma chemise. Et puis on y reviendra et on essaiera une fois de plus d’être à la hauteur d’une finale. Cette équipe n’était pas morte, elle est toujours aussi vivante et a priori, elle joue de mieux en mieux. N’en déplaise à ceux qui pensaient qu’elle était au bout, j’espère que le bout du tunnel est encore loin.” L’entraîneur français n’a de cesse de répéter que c’est la compétition la plus difficile depuis longtemps pour l’équipe de France, aussi bien en terme d’opposition que des soucis rencontrés par ses hommes. C’est aussi la plus belle à gagner.

France - Islande, 36-28 (16-14)
Stadthalle, à Vienne. 12 000 spectateurs.

FRANCE - Gardien : Omeyer (15 arrêts, 35%). Buteurs : Fernandez (1/3), G. Gille (3/3), Narcisse (3/6), Joli (6/7), Karabatic (9/9), Junillon (2/2), Abalo (3/5), Sorhaindo (3/3), Guigou (6/10).

ISLANDE - Gardien : Gustavsson (12 arrêts, 26%). Buteurs : Svavarsson (1/1), Palmarsson (6/9), Atlason (5/10), Sigurdsson (5/10), Gudjonsson (5/5), Stefansson (2/10), Petersson (3/4), Gunnarsson (1/1).

• Dans l’autre demi-finale, la Croatie, menée à la pause (9-10), a finalement eu raison de la Pologne (24-21). C’est donc reparti comme en 2009, lors de la finale du Mondial. Et comme l’Arena Zagreb l’an passé, la Wiener Stadthalle sera quasi intégralement peuplée de supporters croates. Rendez-vous en terrain hostile à 17h30.

(lu sur Le Monde)

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L'équipe de France a dominé l'Islande (36-28) et s'est qualifiée pour la finale de l'Euro. Elle tentera dimanche à Vienne de gagner la médaille d'or, après celles obtenues aux Jeux et au Mondial.


Même si l'écart n'a pas été conséquent en première période, l'équipe de France a maîtrisé son sujet du début à la fin. Face à l'Islande, qui continue donc à lui réussir, les Bleus ont imposé leur redoutable défense pour ensuite mieux se régaler devant le but. La salle viennoise, acquise aux hommes de Gudmundur Gudmunsson, est rapidement devenue silencieuse. L'Islande a mené une seule fois (12-13) à quelques minutes de la pause. Puis Nikola Karabatic a claqué quatre buts, symbole de son parcours sans faute ce samedi après-midi. Le Montpelliérain a réussi un 9/9 au tir et a usé la défense islandaise par ses nombreuses tentatives. En seconde période, les Experts ont ensuite brisé leur adversaire, l'avance étant rapidement solide (26-18, 41e). A l'arrivée, il y avait toujours la même distance entre les deux formations. Claude Onesta s'est même permis de faire tourner son effectif à dix minutes de la fin. Detrez et Barachet ont enfin joué, et Junillon, marqué. «On savait que nous étions meilleurs qu'eux, a lâché Didier Dinart. Nous n'avons pas vraiment été mis en danger. On se demandait seulement à quel moment notre adversaire allait craquer.»

Karabatic, Abalo, Guigou... Un festival

Dès les premières minutes, l'équipe de France a distillé des buts de très belle composition. Luc Abalo, parti du côté droit, s'est décalé sur la gauche pour battre Gustavsson (3-2, 6e). Karabatic a marqué son premier but après une bonne entente avec Jérôme Fernandez (4-3, 8e). Abalo a ensuite feinté un tir avant de servir Guillaume Gille (5-3, 9e). On a également vu Michaël Guigou (6 buts) attirer les défenseurs vers lui au centre avant de transmettre au même Abalo (8-6, 17e). Lors du festival Karabatic de la 1re période, Daniel Narcisse s'est distingué en faisant semblant de servir Ostertag puis en remisant sur le joueur de Montpellier (16-13, 30e). Le show a continué après la pause. Guigou s'y est repris à deux fois pour marquer (22-17, 37e). Luc Abalo a encore inscrit un but somptueux en feintant une passe dans le dos (31-23, 50e). L'ailier droit des Experts s'est senti pousser des ailes mais a buté deux fois sur Gustavsson. Claude Onesta a jugé plus prudent de le sortir. Les deux hommes, dans le feu de l'action, ont eu une explication un brin tendue. Sébastien Joli a, lui, continué d'assurer aux penalties (6/7). Et, de l'autre côté du terrain, il y a également eu Thierry Omeyer. Le gardien de Kiel a encore écoeuré ses adversaires (15/43, 35%). Aujourd'hui tout a souri à l'équipe de France.

Onesta : «Encore une finale, on ne s'en lasse pas»

Et, un an après le Mondial, deux ans après les Jeux, la revoilà en finale. «Encore une, a souri Claude Onesta. Mais on ne s'en lasse pas. On va la préparer comme si c'était la première. Notre équipe n'est pas morte. Elle joue même de mieux en mieux.» «On a respecté notre plan de jeu», a confié sobrement Cédric Sorhaindo, désormais seul n°1 au poste de pivot après le forfait de Bertrand Gille. «On est arrivé en fin de compétition, là où tout se dit, a commenté pour sa part Nikola Karabatic. Nous avons joué tous les ballons et avons toujours eu confiance dans notre jeu. On n'a jamais douté. On n'a jamais réfléchi non plus. Je pense que c'est ce qui doit ressortir : notre confiance en nous.» Dimanche, les Experts viseront un triplé historique dans le hand. Face à la Croatie, sa meilleure ennemie, qui a dominé la Pologne (24-21). Pour les joueurs de Claude Onesta, peu importe. «Le triplé, nous, on n'y pense même pas, a affirmé Thierry Omeyer. Ce qu'on veut, c'est gagner la finale.»

(lu sur L'EQUIPE)

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Après les Jeux et le Mondial, l'équipe de France est en route vers le triplé en se qualifiant pour la finale de l'Euro face à l'Islande (36-28).


RESUME DU MATCH: MINUTE PAR MINUTE


60′. Et voilà, c’est fini (36-28). LES BLEUS SONT EN FINALE DE L’EURO.

60′. Encore un but de Franck Junillon. Les Islandais sont à la rue. Les Français sont au chaud (36-28).

58′. “On est en finale, on est en finale, on est, on est, on est en finale.” Sur ce coup-là, difficile de donner tort aux supporters français de la Stadthalle (35-27).

57′. LOB DE FRANCK JUNILLON !!!!!!

56′. Du haut de ma tribune, j’ai entendu Jérôme Fernandez hurler sa joie d’avoir obtenu le penalty qui scelle probablement le sort de cette demi-finale. Guillaume Joli n’en peut plus de faire l’avion (34-27).

55′. L’ambiance n’est pas franchement délirante dans la Wiener Stadthalle. Une odeur de fin de match molassone plane au-dessus du terrain (33-27).

53′. Junillon, G. Gille, Ostertag et Joli sont sur le terrain. On dirait que les titulaires sont déjà partis s’échauffer pour la finale de demain… (32-26).

51′. La défense scandinave est un champ de ruines. Mais Luc Abalo, trop gourmand, loupe deux lobs en trente secondes. Sanction : Guillaume Joli le remplace (31-24).

50′. Les Islandais ont explosé en vol, sous les missiles de Guillame Gille et Abalo (31-23).

49′. En même temps, quand il ne se fait pas balancer, ça se termine souvent dans la lucarne… (29-23)

48′. Nikola Karabatic a bien du courage de continuer le handball. Le demi centre se fait tamponner de toutes parts et termine une action sur deux au sol.

46′. Snorri Stein Gudjonsson inscrit un penalty au ralenti, 69 km/h (28-23).

45′. Penalty bleu. Changement de gardien islandais. Joli s’en moque (28-22).

45′. Gustavsson réclame activement le soutien des supporters islandais, alors que son équipe est dans le creux de la vague. Dommage, je commençais à retrouver l’ouïe. Les Scandinaves retrouvent le chemin des filets (27-21).

43′. Guillaume Joli reprond son envol aux jets de 7 mètres. Huit buts d’avance maintenant (27-19).

42′. Karabatic et Guigou se font plaisir. Kung-fu peu académique juste devant la zone (26-19).

40′. Les Islandais savent maintenant que Narcisse est capable de tirer 113 km/h (25-18).

39′. Les débuts de seconde période sont donc bel et bien le temps fort des Bleus. Sorhaindo lucarnise (24-17).

38′. Karabatic, 8/8. Et Michaël Guigou est officiellement entré en fusion. Les Bleus prennent feu (23-17). Temps mort islandais pour refroidir tout ça.

36′. Guigou conclut une contre-attaque tout en finesse. Stefansson conclut une attaque placée tout en force. Fernandez, par terre, doit toujours se demnder pourquoi l’arbitre n’a pas sifflé de passage en force (20-17).

34′. Sorhaindo, ou la preuve qu’un pivot sait aussi faire un lob (19-16).

32′. Gunnarsson, le pivot aux airs de trappeur canadien (© Daniel Costantini), ouvre son compteur. Karabatic poursuit son sans faute, 7/7 (17-15).

31′. C’est reparti. Trente minutes de souffrance pour mes oreilles et mon coeur. Mais peut-être, au bout, un grand bonheur pour les Bleus.

Mi-temps. Le chiffre de cette première période : 100%. Nikola Karabatic a réussi les six tirs qu’il a tentés. C’est beau. À la pause, les deux gardiens en sont à 7 (Omeyer) et 8 (Gustavsson) arrêts, tous deux à 33% de réussite, selon les chiffres officiels. À 8 (36%) et 10 (40%) selon nos confrères de L’Équipe.

Mi-temps. Les Bleus ont réalisé trente première minutes solides. Et comme prévu, l’adversaire est coriace. Sous l’impulsion de Karabatic, les hommes d’Onesta ont placé un petit coup d’accélérateur juste avant la pause pour rentrer aux vestiaires avec un peu d’air.

MI-TEMPS, FRANCE - ISLANDE : 16-14.

30′. Karabatic est un titan. Le Montpelliérain remonte le ballon à toute blinde, s’excentre légèrement sur la droite, feinte le tire en force, et dépose un lob génial au-dessus de la crinière blonde de Gustavsson (16-13).

29′. Tentative d’étranglement sur Karabatic. Qui ne l’a visiblement pas remarquée (15-13).

28′. Tir à la hanche ravageur de Karabatic. Le gardien Gustavsson termine dans ses cages. Les Bleus repassent en tête (14-13).

27′. Je me dois de revoir mon estimation initiale. Les spectateurs islandais sont bien plus nombreux que les Français, et saluent dans un vacarme étourdissant la prise de pouvoir de leur équipe (12-13).

26′. La musique de “Mission : Impossible” résonne dans la Wiener Stadthalle. Impossible pour les Bleus de creuser l’écart (12-12).

24′. Bosquet vient de réaliser une interception. Sous le choc, Onesta demande un temps mort.

23′. Jérôme Fernandez confessait avant la rencontre qu’il faisait un Euro décevant jusqu’à présent. Il marque, on lui pardonne (12-11).

21′. Aïe. Joli loupe sa troisième tentative au penalty et se fait des amis parmi les spectateurs islandais. Alors qu’il est peut-être le joueur qui reçoit le plus de coups de cet Euro, c’est Nikola Karabatic qui est puni. Exclu deux minutes, pour la deuxième fois du match (11-10).

20′. Hallgrimson vient de se gaufrer sur le taraflex. Didier Dinart écope d’un carton jaune. Ces deux événements sont liés. 10-9 pour les Bleus.

19′. La roucoulette abalesque aurait-elle déplu à Onesta ? Ou alors Luc Abalo s’est-il réellement fait mal au poignet sur son geste spectaculaire ? Guillaume Joli a pris sa place sur le terrain. L’Islande revient (9-8).

18′. Oh ! Luc Abalo vient de réaliser la mère de toutes les roucoulettes. Un être humain normal risquerait une triple fracture du poignet s’il tentait un tel geste. Luc Abalo n’est pas un être humain normal. Le rythme vient de s’accélérer un brin (9-7).

16′. Deuxième jet de sept mètres pour Joli, deuxième but. La mire du “Monsieur penalty” des Bleus a l’air bien réglée. Ça peut toujours être utile (7-6).

15′. Magic Olafur Stefasson dans ses oeuvres (6-6).

14′. À un de moins, forcément, c’est un peu le bazar. L’ailier gauche Michaël Guigou s’est retrouvé contraint de prendre un tir depuis l’aile droite. Pas évident pour un droitier, sauf quand on s’appelle Guigou (6-5).

12′. Karabatic sorti deux minutes à son tour, pour tentative d’équarissage sur Atlason. Les Islandais en profitent immédiatement (5-5).

10′. Ça cafouille pas mal devant la zone islandaise. Sur son banc, coach Gundmundsson devient fou et gesticule dans tous les sens. L’arbitre vient le ramener à la raison (5-4).

8′. J’ose esérer que les cris de bête des supporters islandais n’affectent pas les joueurs tricolores autant que moi. La France joue à 6 après l’exclusion de Sorhaindo, mais reste devant grâce au second but de Karabatic, déjà bien en jambes (4-3).

6′. Les Islandais sont sponsorisée pas Air Iceland. Mais c’est Luc Abalo qui s’envole. Les Bleus prennent l’avantage pour la première fois (3-2).

5′. Sigurdsson plante le premier pion de la partie. Atlason écope des premières deux minutes d’exclusion. Joli marque le premier but tricolore (penalty). Ça y est, le match est lancé (1-1).

4′. La Stadthalle viennoise s’est remplie. Peu de supporters islandais, un peu plus de Français, et déjà beaucoup de Croates, en prévision de la demi-finale suivante, Croatie - Pologne (16h30).

2′. Björgvin Gustavsson a-t-il lu les propos de Daniel Costantini relatifs à l’absence de gardiens dans l’équipe d’Islande ? Le portier blond met en échec la première tentative tricolore.

1′. C’est parti. Messieurs Omeyer, Abalo, Bosquet, Sorhaindo, Karabatic, Fernandez et Guigou, bonne chance. Aux remplaçants aussi.

C'EST PARTI

13h59. J’oubliais l’entraîneur islandais : Gudmundur Gudmunsson. Un membre du staff s’appelle Ingibjörg Ragnarsdottir. Étonnant.

13h57. Alors que les hymnes retentissent, je ne résiste pas au plaisir de vous donner la sélection islandaise : Gustavsson, Svavarsson, Geirsson, Palmarsson, Igiminundarson, Hallgrimsson, Atlason, Sigurdsson, Gundjonsson, Stefansson, Asgeirsson, Petersson, H. Gudmundsson, Jakobsson, Gunnarsson, O. Gudmundsson.

13h55. L’équipe d’Islande déboule à son tour. Nous avons le malheur d’être assis juste devant le kop des ultras islandais. Leur enthousiasme fait plaisir à voir, un peu moins à entendre.

13h52. À l’appel du speaker, les hommes d’Onesta font leur entrée un à un sur le terrain d’une Wiener Stadthalle pleine aux trois-quarts.

13h50. Les handballeurs tricolores sont à deux marches du triplé inédit JO - Mondial- Euro. Mais la marche islandaise est peut-être la plus haute que les Bleus aient eu à gravir depuis le début de la compétition. Le jeu léché des insulaires a eu raison de sérieux clients jusqu’à présent, comme le Danemark ou la Russie.

13h45. Grüß Gott Frankreich. Et même “Sæll Frakkland”, comme on dit dans la langue de Björk. Bienvenue à la Stadthalle de Vienne, où l’équipe de France affronte l’Islande, pour une place en finale du championnat d’Europe.

mardi 26 janvier 2010

Hand: Des Bleus retrouvés

L'équipe de France s'est sortie du piège slovène. Après une première période laborieuse, les Bleus ont trouvé la faille et se sont largement imposés (37-28).


Du beau boulot. Voilà ce qui peut ressortir de la prestation livrée par les Experts après leur rencontre face à la Slovénie. Neuf buts d'écart. Un match maîtrisé sur la fin. Face à une formation, qui certes ne compte pas parmi les meilleures de la discipline, les joueurs de Claude Onesta ont rendu leur copie la plus propre de cet Euro autrichien. Mais, comme l'a affirmé, Guillaume Gille, «ça a quand même été compliqué». Une allusion qui renvoie à la première période. Pendant trente minutes, les deux équipes ont fait jeu égal. Côté français, la première grande, grosse, satisfaction a été de retrouver Michaël Guigou. Diminué par une inflammation à une épaule depuis le début de la compétition, l'ailier gauche de Montpellier a été virevoltant. Après un quart d'heure de jeu, il avait déjà marqué cinq buts. Il a ensuite été sorti pour se ménager. Dans la cage, Thierry Omeyer a aussi veillé au grain, les assauts slovènes ayant secoué ses défenseurs. Nikola Karabatic était, lui, bien pris par ses gardes du corps. A la pause, la Slovénie était devant (18-17). «Mais j'ai dit à mes joueurs de ne pas s'affoler», a déclaré Claude Onesta. «Il a fallu se montrer très agressif pour les gêner», a renchéri Guillaume Gille. Méthode payante.

Michaël Guigou déchaîné

Au retour des vestiaires, Onesta a laissé sur le banc Bertrand Gille, qui a ressenti quelques douleurs à son tendon d'Achille. Cédric Sorhaindo est alors apparu, uniquement dans une configuration offensive. Michaël Guigou, de retour, a réalisé un nouveau festival, portant à dix le nombre de ses réalisations. Luc Abalo, muet, en première période, s'est réveillé. Daniel Narcisse, déjà efficace avant la pause, a continué sur sa lancée. Et la Slovénie a fini par s'effondrer. «J'avais demandé plus d'agressivité, plus de profondeur à l'opposé de leur pivot afin de faire reculer les Slovènes, a expliqué Claude Onesta. Ce qui fait qu'ils se sont retrouvés avec des joueurs qui n'ont pas l'habitude de disputer des duels.» Malmenée au début du match, la défense française s'est également réorganisée. Résultat, en deuxième période, elle n'a concédé que dix buts - sur le match, Thierry Omeyer a arrêté dix-sept tirs. Et l'écart, contrairement aux sorties précédentes, s'est implacablement creusé. Claude Onesta a ainsi pu faire tourner son effectif. Hormis Karaboué et donc Bertrand Gille, tout le monde a eu un temps de jeu décent - Junillon étant le seul confiné sur la touche.

On attend Espagne-Allemagne

Parmi tous les joueurs français, un seul a vraiment manqué de réussite face à la Slovénie. Nikola Karabatic a conclu la rencontre avec un pâle 2/10. «Mais je ne me suis pas contenté de faire du surplace, a-t-il déclaré. Il y a eu des secteurs comme la défense, la passe ou le jeu rapide où j'ai pu aider.» Après cette large victoire, les joueurs français sont en train de suivre avec intérêt le match qui oppose en ce moment l'Espagne à l'Allemagne. Une victoire ou un nul de cette dernière leur ouvriront les portes des demi-finales.

(écrit par Olivier PAQUEREAU, à Innsbruck et lu sur L'EQUIPE)

mardi 19 janvier 2010

Handball: Euro 2010: Ce qui attend les francais

Le refrain est désormais connu : le championnat d’Europe de handball est une compétition moins prestigieuse que le Mondial ou les Jeux olympiques, mais bien plus relevée. Ici, pas de faire-valoir comme l’Australie, la Chine ou l’Arabie Saoudite. On entre directement dans le vif du sujet face, au mieux, à de robustes formations, ou, au pire, contre les meilleures équipes de la planète. Claude Onesta, entraîneur de l’équipe de France, décrypte : « Quand on dit que la France a un palmarès bien moindre dans les championnats d’Europe (seulement un titre en 2006), ce n’est pas qu’il y aurait une fatalité, c’est parce c’est plus dur tout simplement. Quand vous jouez la Hongrie, la République tchèque et a fortiori l’Espagne, si vous n’êtes pas dans un bon jour, si vous n’êtes pas à votre meilleur niveau, vous allez être en souffrance. Et la souffrance, elle peut générer de la défaite. » Des revers qui se paient cash dans un tel schéma de compétition. Mode d’emploi.

Le tour préliminaire : faux pas interdit

L’Euro est une compétition plus ramassée qu’un Championnat du monde. Pour décrocher le titre, il faut ainsi disputer huit rencontres, contre dix pour un Mondial. Les Bleus disputent leur tour préliminaire à Wiener Neustadt, 50 km au Sud de Vienne, à partir de mardi où ils affrontent la Hongrie. Mercredi, c’est la République tchèque qui est au programme, puis l’Espagne vendredi. Pour avoir le droit d’accéder au tour principal, il faut terminer à l’une des trois premières places du groupe. Ce qui ne devrait poser absolument aucun problème aux coéquipiers de Jérôme Fernandez. Mais l’important sera de passer les préliminaires sans le moindre anicroche. Car les points remportés face aux formations qui se qualifieront avec les Français seront conservés au tour principal.

Le tour principal : rien que du lourd

Les trois équipes qualifiées du groupe de la France se fondront dans une nouvelle poule avec les trois formations du groupe C. Les rencontres auront lieu à Innsbrück à partir de dimanche. Les hommes de Claude Onesta devraient retrouver l’Allemagne, la Pologne et la Suède ou la Slovénie. En résumé, des nations extrêmement compétitives pour des duels qui s’annoncent très serrés. De ce groupe de six, seuls les deux premiers auront le droit de disputer les demi-finales du championnat d’Europe qui auront lieu à Vienne.

L'équipe de Hongrie est une des rares sélections à s'être payé le scalp des Experts. C'était en janvier 2008 lors de l'Euro norvégien. Les Magyars avaient eu raison des futurs champions olympiques (31-28). Bon, allez, on vous dit quand même la vérité : cette opposition était la dernière du Tour principal et les joueurs de Claude Onesta, déjà qualifiés pour les demi-finales, avaient laissé filer le match. Et un an plus tard, ils avaient cette fois battu ces mêmes Hongrois (27-22) lors du Mondial. Affronter une telle formation en ouverture de l'Euro reste toutefois une difficulté. Car, comme le dit Claude Onesta, «des équipes de la sorte qui sont considérées comme faibles ne le sont généralement pas lors de leur premier match mais plutôt lors du quatrième ou du cinquième.»

Sixième du Mondial 2009

Le hand hongrois a dernièrement surtout eu l'occasion de briller avec le club de Veszprem en Ligue des champions (une finale, deux demies et quatre quarts depuis 2002). La sélection, elle, s'est rappelée au bon souvenir de ses glorieux ancêtres (finaliste du Mondial en 1986) en terminant 6e du championnat du monde en Croatie l'année dernière. «C'est une équipe qui a beaucoup de potentiel, explique Daniel Narcisse, l'arrière tricolore. Nous connaissons très bien son système de jeu. Il tourne autour d'une défense en 6-0. Il va falloir être dans de bonnes conditions dès les premières minutes pour ne pas être surpris. L'an dernier au Mondial, on avait justement réussi à les impressionner d'entrée et notre défense s'était déjà très bien mise en place. A nous de refaire la même chose sachant que la Hongrie voudra poser plus de problèmes qu'à l'époque.»

Csaszar devrait jouer

Côté français, Bertrand Gille, qui n'a pas joué face à l'Islande en clôture du tournoi de Bercy, reste au coeur des préoccupations en raison de douleurs à un tendon d'Achille. Il est malgré tout dans le groupe pour ce match, sans que l'on sache quel temps de jeu il aura à un poste où Cédric Sorhaindo aura un rôle important. Le sélectionneur a préféré laisser au repos Gregoire Detrez et Xavier Barachet. En face, la situation n'est pas évidente non plus. La Hongrie pour bien utiliser le talentueux demi-centre de... Chambéry Gabor Csaszar, opéré d'un doigt fin novembre. Elle sera en revanche privée de Tamas Mocsai, furieux de voir son entraîneur lui préférer Milorad Krivokapic et donc forfait, et du Barcelonais Laszlo Nagy. Une rumeur annonce qu'il aimerait passer sous le maillot espagnol.

Les quatres poules
Poule A : Croatie, Russie, Norvège, Ukraine
Poule B : Danemark, Autriche, Islande, Serbie
Poule C : Allemagne, Suède, Slovénie, Pologne
Poule D : France, Hongrie (mardi 20h15), République tchèque, Espagne

Le palmarès
1994 : Suède
1996 : Russie
1998 : Suède
2000 : Suède
2002 : Suède
2004 : Allemagne
2006 : France
2008 : Danemark



(lu sur Le Monde et L'EQUIPE)