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dimanche 21 février 2010

Jean-Jasques Treiber se suicide sitôt rendu en prison

Jean-Pierre Treiber a laissé un message avant de se donner la mort, a indiqué le syndicat Ufap à l'AFP, confirmant une information du lepoint.fr. Selon le site, Treiber explique en substance sur son message qu'il en a «marre» d'être considéré comme un «criminel» et qu'il ne supporte plus de ne plus voir les gens qu'il aime. Il était incarcéré à Fleuris-Mérogis...

Jean-Jacques Treiber clamais son innoncence.

D'après l'Ufap, mais aussi le représentant de FO pénitentiaire, Marcel Duredon, les trois surveillants qui ont découvert le corps de Jean-Pierre Treiber lors de leur prise de service samedi à 7h n'ont pas fait état d'un quelconque message. «C'est peut-être après la fouille de sa cellule que le message a été découvert», a indiqué Marcel Duredon à l'AFP.

Jean-Pierre Treiber, unique accusé du double assassinat de Géraldine Giraud et Katia Lherbier en 2004, s'est suicidé samedi matin dans sa cellule de la maison d'arrêt de Fleuris-Mérogis (Essonne). Interrogé samedi matin par Europe 1, le comédien Roland Giraud, père de Géraldine Giraud, s'est déclaré «furieux et effondré» (voir les réactions en cliquant ici).

>> Pour voir la chronologie de l'affaire Giraud-Lherbier, cliquez ici.

«Corps découvert à 7h»

«Jean-Pierre Treiber s'est suicidé ce matin (samedi, ndlr). Le corps a été découvert par des surveillants pénitentiaires à 7h à l'occasion d'une ronde», a déclaré Guillaume Didier, le porte-parole de la Chancellerie, précisant que le détenu avait été «découvert pendu».

«Cette ronde a lieu toutes les heures et rien d'anormal n'avait été remarqué lors de celle de 6h», a-t-il précisé. Jean-Pierre Treiber était seul en cellule, dans un quartier d'isolement, car il faisait l'objet d'une «surveillance renforcée», notamment en raison de sa récente évasion, a-t-il ajouté.

>> Lire toutes les réactions suscitées par le suicide de Jean-Pierre Treiber en cliquant ici.

Selon Marcel Duredon, secrétaire local FO pénitentiaire interrogé sur iTélé, Jean-Pierre Treiber aurait utilisé les moyens du bord. «Il a utilisé un drap avec lequel il a fait un noeud coulissant, c'est la méthode la plus utilisée en milieu carcéral», a-t-il expliqué. «Il a dû attendre entre deux contrôles, qui se font via l'oeilleton, pour mettre fin à ses jours», a-t-il ajouté. Le secrétaire de FO a également précisé que le détenu ne disposait pas du «kit anti-suicide» car «le personnel surveillant de la maison d'arrêt de Fleury n'avait pas reçu de consignes» en ce sens.

Pas de procès

«Une enquête judiciaire par le parquet d'Evry a été ouverte ce samedi matin et Michèle Alliot-Marie a ouvert une enquête administrative, l'inspection des services pénitentiaires se rend sur place ce matin», a-t-il ajouté. «On ignore les raisons de son décès pour le moment», a indiqué à France Info un membre du cabinet de Michèle Alliot-Marie.

Jean-Pierre Treiber, qui a toujours clamé son innocence, devait être jugé à partir du 20 avril par la cour d'assises de l'Yonne pour le double meurtre de Géraldine Giraud et de son amie Katia Lherbier, dont les corps avaient été retrouvés au fond d'un puisard dans sa propriété de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). Son suicide met fin à l'action de la justice.

Cavale

Jean-Pierre Treiber, 46 ans, s'était évadé en septembre de la maison d'arrêt d'Auxerre en se dissimulant dans un carton. Il avait ensuite joué au chat et à la souris avec les policiers durant plusieurs semaines, obligeant les forces de l'ordre à organiser de vraies battues pour le retrouver.

En fuite, Jean-Pierre Treiber narguait police et justice, parvenant à faire passer plusieurs lettres dans les médias, notamment une adressée à l'hebdomadaire Marianne. «Koh-Lanta, c’est du pipi de chat à côté de ce que je fais», se vantait-il dans une lettre adressée à son amie et publiée dans Paris-Match, jouant de son image «d'homme des bois». Il avait finalement été repris le 20 novembre, dans un appartement de Melun.

Une arrestation insupportable pour lui. Jean-Pierre Treiber aurait mûri son projet suicidaire en prison, selon son avocat Me Eric Dupond-Moretti. En décembre dernier, le détenu avait été auditionné par un juge d’instruction sur les motifs de son évasion de septembre. «C’était ça ou je m’accrochais», avait-il alors répondu.

samedi 23 janvier 2010

Incident et violences à Woippy

Le cri de colère d'une mère qui demande "que justice soit faite". Un père de famille qui s'effondre là où son fils a perdu la vie. Des jeunes qui hurlent leur colère et leur désir de vengeance malgré les appels au calme des adultes.

Dans les quartiers sensibles de Woippy (Moselle), seul un important déploiement policier a permis, dans la nuit du mercredi 20 janvier, de contenir le climat très tendu et de circonscrire les incidents. Plusieurs dizaines d'habitants, souvent très jeunes, ont multiplié les accrochages, révoltés par l'accident mortel subi par trois de leurs camarades qui circulaient en scooter – un jeune homme est mort et deux autres ont été grièvement blessés – alors qu'ils étaient suivis par la police municipale.

Six véhicules, un bus, des poubelles ont été incendiés tandis que du mobilier urbain et une école d'insertion ont subi des dégradations. Des jets de projectiles sporadiques ont également visé les forces de l'ordre, mobilisées en nombre, dans cette ville de 13 000 habitants située dans la banlieue nord de Metz et dont la moitié de la population habite en zone urbaine sensible (ZUS).

Les incidents ont suivi une marche silencieuse organisée en fin de journée, mercredi, par les familles et les proches des victimes. Les trois jeunes hommes, qui circulaient à scooter, ont été victimes d'une sortie de route, mercredi matin vers 1 h 30, alors qu'ils étaient pris en chasse par la police municipale dans le centre-ville de Woippy.

L'un d'eux, âgé de 19 ans, est décédé sur le coup, touché à la tête. Les deux autres, âgés de 19 et 20 ans, ont été transférés au service de neurochirurgie dans un état critique, leur "pronostic vital" restant engagé, selon le procureur de la République de Metz, Rémy Heitz, mercredi en fin de journée.

Les premiers éléments de l'enquête, révélés par le procureur, indiquent que les trois jeunes circulaient sans casque sur un scooter volé, "à vive allure" et "apparemment" tous feux éteints. Une équipe de la police municipale de Woippy, constatant que les trois adolescents étaient en infraction, a "entamé le suivi" du deux-roues sur une distance de 800 mètres environ, avant que l'accident ne se produise.

"Je n'emploie pas à dessein le terme de course-poursuite car cette formule présente une connotation qui n'est pas encore avérée", a indiqué le procureur au cours d'une conférence de presse. "Préférant" là encore user du conditionnel, le magistrat a précisé que les policiers auraient "actionné les avertisseurs sonores et lumineux" de leur 4 × 4 avant de suivre le scooter à distance.

Une version vivement contestée dans le quartier. Dans l'entourage des victimes, beaucoup évoquent l'hypothèse d'un accident provoqué volontairement par les forces de l'ordre dans un contexte de tensions récurrentes avec les jeunes. "La police municipale de Woippy se comporte comme des cow-boys. Ils nous provoquent et nous harcèlent en permanence", explique, sous couvert d'anonymat, un jeune âgé de 22 ans, venu déposer des fleurs sur les lieux de l'accident.

"Les municipaux se croient à Chicago. Ils ont des Flash-Ball et circulent dans des 4 × 4 pour nous faire peur : pas qu'aux jeunes d'ailleurs, mais aussi aux adultes !", s'indigne une mère de famille.

La mairie et le parquet ont réfuté l'hypothèse d'un choc volontaire. "Ils ont mis en marche leur gyrophare mais n'ont pas pris de risques inconsidérés en tentant d'interpeller" les trois jeunes, a expliqué le maire de Woippy, François Grosdidier, également député UMP.

Le procureur a indiqué que le conducteur se trouvait "manifestement en infraction", qualifiant l'action de la police municipale de "justifiée". "Il n'y a, me semble-t-il, pas matière à débat dans cette affaire", a-t-il poursuivi.

"La doctrine d'emploi de la police municipale, ce n'est pas le sujet", a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur les "méthodes" employées par la police municipale et sur les modalités de son intervention, cette nuit-là. La police municipale de Woippy avait fait partie des premières équipes dotées de pistolets électriques (Tasers).

Le père d'un jeune homme accidenté se jette au sol lors d'une manifestation silencieuse, le 20 janvier 2010 à Woippy, après que trois jeunes sur un scooter, poursuivis par la police, ont été victimes d'un accident faisant, la veille, un mort et 2 blessés.

(lu sur Le Monde)

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C"est un peu toujours la même chose, non? Quelques délinquants, un scooter volé, des conducteurs sans casque, qui tentent d'échapper à un barrage de police. Je veux pas faire le rabat-joie ni soutenir l'état policier mais quand même, qui est se cache derrière la loi ici? Comme le dit D.G. "J’avoue qu’il m’arrive d’avoir d’autres sources d’information que "Le Monde" et de regarder les informations télévisées... D’autre part, l’ironie sur les âmes généreuses n’est pas de mise car ce qui est nécessaire aujourd’hui est de distinguer une minorité de voyous et de délinquants, et leurs familles complices, de la grande masse des jeunes et des familles qui respectent les lois et n’ont pour objectif que de vivre paisiblement."

samedi 4 avril 2009

Amnesty International s'en prend à la police

Amnesty International, pour qui, faut-il le préciser, j'ai le plus grand respect, dénonce les violations des droits de l'Homme commises par la police nationale française, pour qui, faut-il le préciser, j'ai quand même un peu moins de respect.


Amnesty International s'inquiète du nombre croissant des plaintes déposées par des citoyens qui se disent victimes de représailles policières, d'arrestations et d'inculpations injustifiées. Mais surtout, ce qui est inquiétant, c'est que ces plaintes n'aboutissent pas car les enquêtes préliminaires manquent d'impartialité et d'indépendance, disent-ils. Etonnant? Pas tant que ça, hein...