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vendredi 26 mars 2010

L’incroyable pactole des gardiens de Fleury-Mérogis

Grâce aux cotisations des détenus, l’association culturelle de la prison a amassé plus de 800 000 €. Le président de la structure a été écarté et la chancellerie a lancé une réorganisation.

Plus de 800 000 € : c’est le montant de la cagnotte amassée, au fil des années, par l’association culturelle de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Constituée en 1969, l’Assodas (Association de soutien et de développement de l’action socioculturelle, sportive et éducative de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis) est régie par la loi de 1901.

A ce titre, elle ne peut pas faire de bénéfices. Dirigée par des représentants du personnel de la prison, son objet est « l’organisation, le développement et le soutien d’activités socioculturelles, socio-éducatives, sportives et de loisirs au profit des détenus ». Vaste programme dans ce qui constitue, avec près de 2 800 places et 3 440 détenus, le plus grand établissement pénitentiaire d’Europe.
Mais, tandis que la plupart des associations courent les subventions, l’Assodas fait figure de poule aux oeufs d’or. Son secret ? Essentiellement le prix, longtemps exorbitant, de la location des téléviseurs. « Pendant des années, chaque télé a rapporté 15 € net, par mois, à l’association », indique François Bès, un des responsables de l’Observatoire international des prisons (OIP). De quoi amasser des bénéfices faramineux quand on sait que l’Assodas gère, au total, 2 500 postes de télévision. Et qu’elle engrange, en outre, le montant des cotisations d’adhésion à l’association (16 000 € par an) ainsi que celui du « salon de coiffure » (environ 11 000 € annuels).
Côté dépenses, le bilan est nettement plus modeste. Outre le salaire de trois de ses permanents, l’association dépense « pour environ 100 000 € » de matériel sportif par an, explique un de ses membres. Quelques initiatives d’ordre culturel sont à mettre à son actif. Par le biais du Secours catholique, des bourses scolaires sont également attribuées chaque mois, au compte-gouttes, à des détenus indigents. Mais alors que la direction de l’établissement chiffre à « environ 150 » le nombre de ces détenus totalement démunis, François Bès affirme que le nombre de bourses ne dépasse pas « une quarantaine pour tout l’établissement ».
« Il est révoltant de voir de telles sommes dormir dans les banques », estime le militant de l’OIP. « Il est vrai que le matelas financier de l’association est très important, reconnaît un membre de l’Assodas. Tellement important qu’il est très difficile, dans les faits, de le dépenser. »
Pas étonnant, dans de telles conditions, que s’aiguisent les convoitises. Réputée pour son opacité, l’Assodas fut longtemps noyautée par le syndicat Force ouvrière, majoritaire au sein de la maison d’arrêt. Son président ainsi que la plupart des membres de son conseil d’administration en étaient membres.
De quoi favoriser les « petits arrangements entre amis » auxquels la nouvelle direction de l’établissement a tenté, en 2009, de mettre un terme (lire ci-dessous). Le 2 juillet, à l’occasion d’un houleux conseil d’administration, le président de l’Assodas a été poussé à la démission, mais son trésorier, absent ce jour-là, est toujours en place. Un nouveau conseil d’administration est prévu le 9 avril. La chancellerie, à laquelle n’a pas échappé l’intérêt financier de ces structures, planche de son côté sur une vaste réorganisation

mercredi 24 février 2010

Il ligote et viole sa thérapeute en prison

Un détenu allemand, violeur récidiviste, a reconnu à l'ouverture de son procès mardi avoir violé sa thérapeute dans son bureau de la prison bavaroise de Straubing, dans le sud-est de l'Allemagne.

Le prisonnier est accusé d'avoir ligoté, retenu pendant six heures et demi et violé à deux reprises sa thérapeute âgée de 49 ans dans l'établissement pénitentiaire bavarois le 7 avril 2009.

En échange de la libération de sa victime, le détenu âgé de 51 ans, avait exigé de pouvoir téléphoner à une femme avec laquelle il correspondait par lettres.
Il a reconnu la plupart des faits qui lui sont reprochés au premier jour de son procès, selon une porte-parole du tribunal pénal de Ratisbonne, en Bavière.

L'homme qui purge une peine de prison à perpétuité depuis 1984 pour viol suivi du meurtre d'une femme, est désormais accusé de prise d'otage accompagnée de deux viols. Il risque une peine incompressible de 15 ans d'emprisonnement supplémentaire.
Pendant sa prise d'otage, l'accusé était muni d'un couteau, de deux lacets, de ruban adhésif et de colle forte qu'il avait dérobés dans un atelier.

Après cette agression, les mesures de sécurité ont été renforcées à la prison de Straubing et dans d'autres centres de détention bavarois.

(Lu sur le Figaro.fr)