Dans un coin du ring, un lion. Dans l'autre, 42 nains, sans armes. Debut du combat, bing. Qui gagne? Le lion! Et j'invente pas, on a la preuve.
Note aux esprits attentifs: vous avez bien vu, c'est une fausse page de news de la BBC. Bien fait, n'empeche. Donc, la question reste ouverte: 40 nains sans armes peuvent-ils prendre un lion? Vous pouvez voter la.
mardi 25 juillet 2006
lundi 24 juillet 2006
Benitez, l'arbre qui cache la foret
Je pense depuis un moment, et lisant blogs et forums sur internet (visitez le tres bon http://www.kopblog.com/) , je commence à en être persuadé, Benitez est malheureusement l’arbre qui cache la foret. Il fait un boulot fantastique depuis qu’il a rejoint Liverpool, personne ne me contredira: victoire en Champions League la première année, FA Cup la seconde et une excellente 3e place en championnat à seulement 9 petits points du richissime champion, notre 2e meilleure place en Premiere League en 15 ans. Il a créé un style de jeu qui commence à porter ses fruits, pas seulement dans les résultats mais aussi dans le spectacle proposé. Les années Houiller, ou on balançait devant en fermant les yeux et espérant que Owen serait sur le chemin, semblent loin derrière nous, thanks God. Il a instauré un système de rotation des joueurs qui semblent non seulement fonctionner sur le terrain, mais également auprès des joueurs. Même si le système défensif a changé (en passant avec un marquage de zone qui est apparu pour le moins «shaky» par moment mais nous a finalement permis de ne prendre que 8 buts en championnat à la maison l’an passé et 25 en tout, seulement 3 petits buts derriere la défense à £60m de Chelsea), il reste dans la tradition de Liverpool ou le succès commence par la défense. Changements dans la tradition, avec résultats à la clé: tout ce qui plait aux fans. Il a permis à certains joueurs de devenir encore meilleurs: Carragher recentré au milieu de la défense a été une vraie révélation l’an dernier, au point de regagner sa place en équipe nationale. Gerrard a eu une saison magistrale (comme tous les ans, tu me diras). Crouch s’en est pas mal tiré (les fans se sont montrés parfait encore une fois, aidant le nouveau venu, le poussant, le soutenant, l'encourageant jusqu'a ce que finalement, il trouve le chemin des filets - des fans comme ca, c'est irremplacable). Finnan à l’arrière et surtout Kewell devant délivrent enfin des performances dignes de Liverpool. La confiance du coach et le travail qui finit par payer ne doivent pas y être pour rien. Benitez a fait, je l’avoue, quelques erreurs de jugement sur le marché des transferts (Josemi, Pellegrino, Morientes, qui, notons le bien, ne nous ont pas coûté grand chose) mais il a vite rattrapé le coup (ils sont tous été revendus dare-dare) et certains de ses achats sont de vraies révélations (Reina et surtout Alonso sont vraiment brillants, Luis Garcia et Sissoko egalement, meme si dans une moindre mesure mais l’un a marqué des buts vitaux à nos succès - oh le but contre Chelsea en finale de la cup! - et l’autre démontre tout le potentiel que Benitez avait vu en lui, et j’ai beaucoup d’espoir en Fabio Aurelio et surtout le petit Gonzalez). Il semble aussi signer des joueurs qui veulent réussir à et pour Liverpool: Fowler et Bellamy par ex. qui sont des fans de toujours du club. On n’est pas à Chelsea, ça c’est certain. Il semble aussi très raisonnable sur le marche des transferts, ne dépensant plus que ce qui lui semble approprié, comme Simao l’été passé, ou Kuyt et Alves cet été. Surtout Alves qui semblerait être la solution idéale au problème de toujours que l’on a sur l’aile droite mais qui est juste trop cher pour ses goûts (ou alors… voir plus bas). Tous les fans de Liverpool sont d’accord: il fait un boulot prodigieux. In Rafa we trust.
Le problème, parce qu’il y en a un (ou les problèmes, s’il y en a plusieurs), n’est pas là. Tu te souviens qu’en 2000-01 on avait gagné 3 coupes (la coupe de la ligue, la FA cup et la coupe de l’UEFA)? Sans compter la Charity Cup (vainqueur du championnat contre vainqueur de la Cup) et la Super Cup dans la foulée. Qu’est-ce qu’on avait réussi juste apres? A dépenser 20+ millions de livres pour s’offrir les services de Diouf, Diao, Baros et autres bras cassés, et retomber dans la médiocrité que cette saison-la semblait abolir. Les seuls joueurs qui jouent dans l’équipe première et qui datent d’entre ce succès et le départ de Houiller? Riise et Kewell, c’est tout. Bonjour «the legacy»… Et surtout, rien du coté des à-cotés du jeu. Le merchandising? Néant. Combien de t-shirts Liverpool FC t’as vu en Asie? Combien de magasins? Quand tu vois les couilles en or que se fait Man Utd là-bas, c’est déprimant. Y parait qu’il n’y a même pas de magasin de LFC à Dublin, t’y crois. Qui est à blâmer pour ce fiasco? Ca va faire 5 ans que j’entends parler d’un nouveau stade. A peu près à la même époque qu’Arsenal a commencé à parler de leur nouveau stade. Eux, ils ont leur Emirates stadium flambant neuf maintenant. Nous, on a quoi? 3 photos en images de synthèse. Même pas un site de construction. Rien. Et du nouveau depuis la victoire en Champions League l’an dernier? Non, rien non plus. Alors que le club a une histoire sans pareil (5 fois champions d’Europe, 4 de mieux que Man Utd et 5 de mieux que Arsenal et Chelsea réunis, seul le Milan AC et le Real ont fait mieux), que l’on redécouvre le succès au plus haut niveau, avec nos valeurs éternelles de courage et détermination (le match contre le Milan restera dans les annales comme un exemple du genre, aucun doute la dessus), on n’en profite pas: on ne se «markette» pas, ni pour attirer des talents de classe internationale, ni pour générer des sous-sous, ni pour développer le club. Le «board» cherche des investisseurs pour financer ce développement, c’est bien public. On a parle avec le premier ministre Thai, tu te rappelles? Mais on a aussi parle avec la famille Kraft, un milliardaire américain du genre des Glazers qui ont racheté Man Utd, ou Morgan, un autre bourre de sous, fan de Liverpool celui-la, magnat du BTP et businessman s’il en est, qui avait fait un bid dans l’espoir d’éloigner le Thai qui sentait le roussi. Je ne sais pas si on doit être heureux que rien ne soit sorti de tout ça ou pas. D’un coté, on n’a pas vendu au Thai, mais d’un autre on a quand même parlé avec lui! N'importe quoi… D’un coté, on a parlé avec Kraft et Morgan mais d’un autre coté, ils se sont retirés. Pourquoi? LFC n’est pas un business attrayant à ceux qui s’y connaissent en affaires? Nos dirigeants ne savent pas le vendre? Notre situation financière est mauvaise? Notre image n'est pas assez bonne? Nos succes ne veulent rien dire? Tout cela malgré nos succès? Qui est à blâmer, je te le demande? Et la saga Gerrard tous les étés ? Partira-partira pas. Quand tu penses que Alves, pour revenir à lui, a été désigné par Benitez comme «le joueur qu’il nous faut» et qu’on arrive pas à s’accorder avec Seville sur les «10-15%» du deal qui manque, soit 1 million, qui est à blâmer? On va démarrer la saison comme l’an passé, sans avoir signé le joueur qui peut résoudre notre maillon faible, et on va encore devoir expatrier Gerrard sur le coté droit comme un bonne partie de la saison passée, où il fait un boulot sublime, mais il pourrait être encore meilleur, comme on l'a tous bien vu, si il jouait dans sa position de prédilection au centre, à coté de Alonso. Qui est à blâmer? Tout le monde à Liverpool ne fait pas un boulot de la qualité de Benitez, c’est bien dommage.
note aux esprits non-footeux: vous l'aurez remarque, ce blog devient de plus en plus un site sur le foot. Ou plutot mon opinion sur le foot qui m'interesse, pire. Tant pis. Ou tant mieux, mon opinion est tellement bien vue, objective et intelligente, vous ne pouvez qu'y gagner.
Le problème, parce qu’il y en a un (ou les problèmes, s’il y en a plusieurs), n’est pas là. Tu te souviens qu’en 2000-01 on avait gagné 3 coupes (la coupe de la ligue, la FA cup et la coupe de l’UEFA)? Sans compter la Charity Cup (vainqueur du championnat contre vainqueur de la Cup) et la Super Cup dans la foulée. Qu’est-ce qu’on avait réussi juste apres? A dépenser 20+ millions de livres pour s’offrir les services de Diouf, Diao, Baros et autres bras cassés, et retomber dans la médiocrité que cette saison-la semblait abolir. Les seuls joueurs qui jouent dans l’équipe première et qui datent d’entre ce succès et le départ de Houiller? Riise et Kewell, c’est tout. Bonjour «the legacy»… Et surtout, rien du coté des à-cotés du jeu. Le merchandising? Néant. Combien de t-shirts Liverpool FC t’as vu en Asie? Combien de magasins? Quand tu vois les couilles en or que se fait Man Utd là-bas, c’est déprimant. Y parait qu’il n’y a même pas de magasin de LFC à Dublin, t’y crois. Qui est à blâmer pour ce fiasco? Ca va faire 5 ans que j’entends parler d’un nouveau stade. A peu près à la même époque qu’Arsenal a commencé à parler de leur nouveau stade. Eux, ils ont leur Emirates stadium flambant neuf maintenant. Nous, on a quoi? 3 photos en images de synthèse. Même pas un site de construction. Rien. Et du nouveau depuis la victoire en Champions League l’an dernier? Non, rien non plus. Alors que le club a une histoire sans pareil (5 fois champions d’Europe, 4 de mieux que Man Utd et 5 de mieux que Arsenal et Chelsea réunis, seul le Milan AC et le Real ont fait mieux), que l’on redécouvre le succès au plus haut niveau, avec nos valeurs éternelles de courage et détermination (le match contre le Milan restera dans les annales comme un exemple du genre, aucun doute la dessus), on n’en profite pas: on ne se «markette» pas, ni pour attirer des talents de classe internationale, ni pour générer des sous-sous, ni pour développer le club. Le «board» cherche des investisseurs pour financer ce développement, c’est bien public. On a parle avec le premier ministre Thai, tu te rappelles? Mais on a aussi parle avec la famille Kraft, un milliardaire américain du genre des Glazers qui ont racheté Man Utd, ou Morgan, un autre bourre de sous, fan de Liverpool celui-la, magnat du BTP et businessman s’il en est, qui avait fait un bid dans l’espoir d’éloigner le Thai qui sentait le roussi. Je ne sais pas si on doit être heureux que rien ne soit sorti de tout ça ou pas. D’un coté, on n’a pas vendu au Thai, mais d’un autre on a quand même parlé avec lui! N'importe quoi… D’un coté, on a parlé avec Kraft et Morgan mais d’un autre coté, ils se sont retirés. Pourquoi? LFC n’est pas un business attrayant à ceux qui s’y connaissent en affaires? Nos dirigeants ne savent pas le vendre? Notre situation financière est mauvaise? Notre image n'est pas assez bonne? Nos succes ne veulent rien dire? Tout cela malgré nos succès? Qui est à blâmer, je te le demande? Et la saga Gerrard tous les étés ? Partira-partira pas. Quand tu penses que Alves, pour revenir à lui, a été désigné par Benitez comme «le joueur qu’il nous faut» et qu’on arrive pas à s’accorder avec Seville sur les «10-15%» du deal qui manque, soit 1 million, qui est à blâmer? On va démarrer la saison comme l’an passé, sans avoir signé le joueur qui peut résoudre notre maillon faible, et on va encore devoir expatrier Gerrard sur le coté droit comme un bonne partie de la saison passée, où il fait un boulot sublime, mais il pourrait être encore meilleur, comme on l'a tous bien vu, si il jouait dans sa position de prédilection au centre, à coté de Alonso. Qui est à blâmer? Tout le monde à Liverpool ne fait pas un boulot de la qualité de Benitez, c’est bien dommage.
note aux esprits non-footeux: vous l'aurez remarque, ce blog devient de plus en plus un site sur le foot. Ou plutot mon opinion sur le foot qui m'interesse, pire. Tant pis. Ou tant mieux, mon opinion est tellement bien vue, objective et intelligente, vous ne pouvez qu'y gagner.
mercredi 12 juillet 2006
Zidane est un heros
Remettons les choses en perspective: Materazzi a une réputation de TRES mauvais garçon (et pour des raisons qui ne sont pas forcement inventées). Il est dans l’équipe comme second choix, derrière Nesta, qui est déclaré non disponible pour jouer la finale, comme les demis et les quarts auparavant. Il a déjà été expulsé pendant cette coupe du monde pour une faute sur un Australien en 1/8e de finale qui lui a valu un carton rouge direct. L’Italie a finalement gagné le match, grâce à un penalty de Totti dans les arrêts de jeu, suite à une faute pour le moins litigieuse sur Grosso dans la surface. Même les italiens ici au bureau avouent que l’Italien avait plongé. L’Italie est en plein scandale des matches truqués (un nouveau scandale après celui des paris en 1982 et du dopage il y a pas longtemps, dont Cannavaro etait un acteur principal), certains de ses joueurs pourraient être impliqués, son entraîneur a été interrogé par la justice – nombreux étaient ceux qui demandaient sa tête la veille de l’ouverture de la coupe du monde. Mais l’Italie est arrivée jusqu’en finale, en sortant d’un groupe a priori difficile. Elle a bien joué comme une équipe d’Allemagne, relativement faible il faut bien l’avouer, et se présente en favori pour la finale chez les bookies, notamment pour sa solidité défensive (1 but encaissé dans toute la compétition), son esprit de corps et son indéniable efficacité à ressortir le ballon rapidement et développer un jeu offensif dangereux en quelques touches de balle.
La France, elle, revient de loin. On aurait pu laisser notre peau dés le tour préliminaire mais on est passé, au forceps, et tout a semblé se mettre en place contre l’Espagne, grâce à quelques changements tactiques mineurs, à la naissance d’une équipe bien équilibrée et l’arrivée à point nommé des stars que l’on attendait (plus). Zidane a été bon contre l’Espagne, énorme contre le Bresil et efficace contre le Portugal. Il est encensé par tout le monde, “le meilleur joueur de foot des 20 dernières années”, l’”homme le plus cool du monde”, le “Dalai Lama du ballon rond”. Il reçoit la récompense pour le meilleur joueur du mondial. C’est son dernier match, il peut en sortir avec une réputation de dieu vivant du football, pour le reste de sa vie. En gagnant sa deuxième coupe du monde, comme seuls l’ont fait deux joueurs avant lui, Pele et Vava. Il a 34 ans, 15 ans de carrière au plus haut niveau, dont une bonne partie en Italie, il rate rarement les grands rdvs (il marque en finale en 98, il rate pas le peno contre le Portugal en demis, ou celui contre le Portugal en demis en 2000, il marque en finale de la Champions League), ça peut vraiment être l’apothéose. Même si on perd, avec panache.
Le match démarre et Zidane marque à la 7e minute. Une panenka, en finale de la coupe du monde – génial. Ca y est, il y est, au sommet. Plus qu’à gérer le match. Mais les Italiens réagissent vraiment bien, s’accrochent et Materazzi égalise sur un corner, en sautant une tête plus haut que Vieira, une performance même s’il est vraiment grand, l’Italien. L’Italie domine le reste de la première mi-temps. La deuxième mi-temps est française, on joue bien, vite, on est dangereux, on développe même un football qui serait plutôt agréable a regarder – rare pour une finale. Mais toujours 1-1 au bout des 90 minutes et on doit jouer les prolongations. La encore, on est dominateur, on a quelques occases et à la 104e minute, sur un centre de Sagnol, Zidane met une tête qui pourrait bien sceller le match mais Buffon l’arrête sur sa ligne, grâce à un formidable arrêt – le seul vrai arrêt de tout le match. 5 minutes plus tard, sur un incident de match, une altercation entre Zidane et Materazzi, qui semble commencer par un sourire de Zidane, il lui met un coup de boule dans le thorax, à celui-la même qui avait mis la tête égalisatrice. Un geste inexcusable, impardonnable? Pour les règles du football, oui, c’est carton rouge et Zidane ne le conteste pas, il sort, la tête basse. Pour la morale, je suis moins sur. Mon père me demandait, « tu mettrais un coup de boule à un client, toi? » Ma réponse: « il insulterait ma mère, menacerait ma famille et me traiterait de sale arabe sans honneur pendant deux heures avant? »
J’ai jamais joué une finale de coupe du monde, j’arrive pas à imaginer ce qui peut se passer dans la tête d’un sportif à ce moment-la. Mais je sais une chose: on fait pas plus gros, comme événement sportif planétaire. Zidane le sait, il est passe par la il y a 8 ans. Ce coup-ci, il était à 10 minutes d’entrer à pieds de géant dans la légende et boom, coup de boule. Je ne serai pas surpris de savoir que Zidane était dans un état second au moment de l’incident, que Materazzi a trouvé le bouton qui allait le faire exploser et que Zidane n’a pas pu/su contrôlé sa réaction. Il n’en a sûrement pas mesuré les conséquences avant de le faire. Pas de « je suis un exemple pour la jeunesse, la fierté de la France, celui qui peut nous faire gagner une deuxième coupe du monde », toute cette merde que les journaux nous déballent. C’est l’inconscient qui s’est exprimé, ses sentiments les plus profonds: la frustration de ne pas avoir gagné quand on le pouvait, la peur de devoir finir sur la loterie des coups de pied au but (encore que le match est pas fini, l’Italie avait marqué à la 109e et 112e en demis), l’envie de rester humain au moment de partir en faisant une grosse connerie, le profond désir de vivre pour ses convictions (maltraitées par cet enculé) quitte à mettre de coté le football, qui n’est jamais qu’un jeu et sa réputation. La coupe, on s’en fout; Zidane a sauvé son honneur. Il n’est pas un saint, il est un héros. Ce qu’il a oublié, malheureusement, c’est qu’il y avait des gens qui regardaient les images à la télé, que c’était pas juste une histoire entre lui et l’autre et qu’il allait devoir s’expliquer publiquement. Et que, au sortir, c’est lui qui va payer.
Mais je suis certain, absolument certain, que l’incident restera dans les annales du football mondial comme un acte abominable de l’italien, qui n’est absolument pas dans l’esprit du sport et que ça lui reviendra dans la gueule, à Materazzi et que ça entachera la victoire italienne à jamais. Du moins, je l’espère.
Pour finir, je voudrais, vraiment, sincèrement, que nous soyons unis derrière Zinedine. Pour qu’il sache bien que, pour nous aussi, son honneur est plus important que la coupe, sa carrière est plus importante que ce dernier geste, son talent est plus important que ses défauts et son humanité est plus importante que son excès de tempérament. Zizou, encore une fois, on t’aime, mon pote. Et on te dit merci, comme à jamais personne avant toi, comme à un membre de notre famille à tous, qui nous a illuminé, enchanté et apporté tant de joie, de fierté et une coupe du monde.
La France, elle, revient de loin. On aurait pu laisser notre peau dés le tour préliminaire mais on est passé, au forceps, et tout a semblé se mettre en place contre l’Espagne, grâce à quelques changements tactiques mineurs, à la naissance d’une équipe bien équilibrée et l’arrivée à point nommé des stars que l’on attendait (plus). Zidane a été bon contre l’Espagne, énorme contre le Bresil et efficace contre le Portugal. Il est encensé par tout le monde, “le meilleur joueur de foot des 20 dernières années”, l’”homme le plus cool du monde”, le “Dalai Lama du ballon rond”. Il reçoit la récompense pour le meilleur joueur du mondial. C’est son dernier match, il peut en sortir avec une réputation de dieu vivant du football, pour le reste de sa vie. En gagnant sa deuxième coupe du monde, comme seuls l’ont fait deux joueurs avant lui, Pele et Vava. Il a 34 ans, 15 ans de carrière au plus haut niveau, dont une bonne partie en Italie, il rate rarement les grands rdvs (il marque en finale en 98, il rate pas le peno contre le Portugal en demis, ou celui contre le Portugal en demis en 2000, il marque en finale de la Champions League), ça peut vraiment être l’apothéose. Même si on perd, avec panache.
Le match démarre et Zidane marque à la 7e minute. Une panenka, en finale de la coupe du monde – génial. Ca y est, il y est, au sommet. Plus qu’à gérer le match. Mais les Italiens réagissent vraiment bien, s’accrochent et Materazzi égalise sur un corner, en sautant une tête plus haut que Vieira, une performance même s’il est vraiment grand, l’Italien. L’Italie domine le reste de la première mi-temps. La deuxième mi-temps est française, on joue bien, vite, on est dangereux, on développe même un football qui serait plutôt agréable a regarder – rare pour une finale. Mais toujours 1-1 au bout des 90 minutes et on doit jouer les prolongations. La encore, on est dominateur, on a quelques occases et à la 104e minute, sur un centre de Sagnol, Zidane met une tête qui pourrait bien sceller le match mais Buffon l’arrête sur sa ligne, grâce à un formidable arrêt – le seul vrai arrêt de tout le match. 5 minutes plus tard, sur un incident de match, une altercation entre Zidane et Materazzi, qui semble commencer par un sourire de Zidane, il lui met un coup de boule dans le thorax, à celui-la même qui avait mis la tête égalisatrice. Un geste inexcusable, impardonnable? Pour les règles du football, oui, c’est carton rouge et Zidane ne le conteste pas, il sort, la tête basse. Pour la morale, je suis moins sur. Mon père me demandait, « tu mettrais un coup de boule à un client, toi? » Ma réponse: « il insulterait ma mère, menacerait ma famille et me traiterait de sale arabe sans honneur pendant deux heures avant? »
J’ai jamais joué une finale de coupe du monde, j’arrive pas à imaginer ce qui peut se passer dans la tête d’un sportif à ce moment-la. Mais je sais une chose: on fait pas plus gros, comme événement sportif planétaire. Zidane le sait, il est passe par la il y a 8 ans. Ce coup-ci, il était à 10 minutes d’entrer à pieds de géant dans la légende et boom, coup de boule. Je ne serai pas surpris de savoir que Zidane était dans un état second au moment de l’incident, que Materazzi a trouvé le bouton qui allait le faire exploser et que Zidane n’a pas pu/su contrôlé sa réaction. Il n’en a sûrement pas mesuré les conséquences avant de le faire. Pas de « je suis un exemple pour la jeunesse, la fierté de la France, celui qui peut nous faire gagner une deuxième coupe du monde », toute cette merde que les journaux nous déballent. C’est l’inconscient qui s’est exprimé, ses sentiments les plus profonds: la frustration de ne pas avoir gagné quand on le pouvait, la peur de devoir finir sur la loterie des coups de pied au but (encore que le match est pas fini, l’Italie avait marqué à la 109e et 112e en demis), l’envie de rester humain au moment de partir en faisant une grosse connerie, le profond désir de vivre pour ses convictions (maltraitées par cet enculé) quitte à mettre de coté le football, qui n’est jamais qu’un jeu et sa réputation. La coupe, on s’en fout; Zidane a sauvé son honneur. Il n’est pas un saint, il est un héros. Ce qu’il a oublié, malheureusement, c’est qu’il y avait des gens qui regardaient les images à la télé, que c’était pas juste une histoire entre lui et l’autre et qu’il allait devoir s’expliquer publiquement. Et que, au sortir, c’est lui qui va payer.
Mais je suis certain, absolument certain, que l’incident restera dans les annales du football mondial comme un acte abominable de l’italien, qui n’est absolument pas dans l’esprit du sport et que ça lui reviendra dans la gueule, à Materazzi et que ça entachera la victoire italienne à jamais. Du moins, je l’espère.
Pour finir, je voudrais, vraiment, sincèrement, que nous soyons unis derrière Zinedine. Pour qu’il sache bien que, pour nous aussi, son honneur est plus important que la coupe, sa carrière est plus importante que ce dernier geste, son talent est plus important que ses défauts et son humanité est plus importante que son excès de tempérament. Zizou, encore une fois, on t’aime, mon pote. Et on te dit merci, comme à jamais personne avant toi, comme à un membre de notre famille à tous, qui nous a illuminé, enchanté et apporté tant de joie, de fierté et une coupe du monde.
mardi 11 juillet 2006
ON A PERDU...
Il me faudra des jours, peut-etre meme des mois, pour m'en remettre. Si pres du but. Si dominateurs. Tellement meilleurs. Mais c'est ca le foot: du drame, de l'inattendu, du sublime, de la tension et au final, il faut un vainqueur. Aux penos, super lourd. Il ne nous reste que les regrets, et aussi la fierte de s'etre comporte comme des champions du monde en puissance. Et soyons bon joueur, felicitons les vainqueurs.
Note aux esprits admiratifs: Et pendant que certains s'empressent de bruler Zidane, d'autres pensent ca. Jr n'ai aucune honte a faire partie des seconds. Bravo Zizou, on t'aime.
Note aux esprits admiratifs: Et pendant que certains s'empressent de bruler Zidane, d'autres pensent ca. Jr n'ai aucune honte a faire partie des seconds. Bravo Zizou, on t'aime.
Inscription à :
Articles (Atom)