jeudi 11 février 2010

Jugement du dossier Clearstream: Villepin relaxé

Alors que l'on peut lire un dossier bien complet sur excellent résumé ci-dessous et Le Parisien, souvenez-vous des mots de Dominique de Villepin: "Je suis ici par la volonté d'un homme, je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi Président de la République. Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue."

Il veut incarner le redressement de la France, le Gaullisme, propose une alternative, laquelle? Pffff...
Moi, je dis, ce type a perdu la tête...

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AVOCATS, POLITIQUES - Les réactions au jugement de l'affaire Clearstream

Voici les réactions au jugement du procès Clearstream rendu jeudi à Paris :

LES AVOCATS

Pierre-Édouard Gondran de Robert, avocat de Florian Bourges (condamné) :

"A priori, on n'envisage pas d'appel. C'est toujours regrettable de voir un lampiste condamné, mais la peine est raisonnable. Florian Bourges se considère innocent sur le plan pénal."

Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy (partie civile) :
"Ma conviction dans cette affaire c'est que le ou les commanditaires n'ont pas été condamnés. Mais je ne vais pas commenter un jugement, cela n'aurait pas de sens lorsqu'on est avocat (...) Je dis simplement que Dominique de Villepin a été relaxé alors même que des attendus sévères disent qu'il est en contradiction avec la version de Messieurs Gergorin et Lahoud, qu'il ment."

Me Paul-Albert Iweins, avocat de Jean-Louis Gergorin (condamné) :

"Je suis surpris par la sévérité de cette décision, le tribunal considère, contrairement à ce que pensait le parquet, que Jean-Louis Gergorin n'est pas le manipulateur d'Imad Lahoud, mais qu'au contraire Jean-Louis Gergorin a été manipulé par M. Lahoud et le tribunal n'en tire pas toutes les conséquences, même si la peine qu'il inflige à Jean-Louis Gergorin est inférieure à celle qu'il inflige à Imad Lahoud.
Bien que le tribunal dise lui-même que Jean-Louis Gergorin s'est peut-être laissé aveugler par certaines obsessions, je pense que le tribunal a considéré qu'il est trop intelligent pour ne pas avoir su. Être condamné pour être trop intelligent pour ne pas avoir su, c'est le genre de compliment dont on peut se passer."
Henri Leclerc, avocat de Dominique de Villepin (relaxé) :

"Cette décision sauve l'honneur de la justice de la République parce que ce sont des juges qui résistent à toute manipulation, qui ont montré qu'ils avaient avant tout le souci de remplir le rôle que leur assignait la République (...) Ces 42 tonnes de dossiers, cet acharnement, cette dénonciation, cette volonté de pendre à un croc de boucher : tout cela n'était fondé sur rien. On n'aurait pas dû être en présence d'une affaire d'État. Mais certains ont voulu en faire une affaire d'État. Et cette affaire d'État s'est retournée, car la décision qui a été rendue n'est pas une décision politique : ce n'est pas une décision d'État, c'est une décision de justice."

Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin (relaxé) :

"Je me réjouis que la justice l'ait emporté, qu'on ait enfin reconnu l'innocence de Dominique de Villepin, innocence longtemps bafouée par la plus haute autorité de l'État. Ce jugement a démonté toute hypothèse possible, il a tout envisagé et à l'issue de cette longue démonstration, le tribunal reconnaît qu'il n'existe aucun élément, quel qu'il soit, contre Dominique de Villepin, que Dominique de Villepin a rempli la mission qui lui était alors confiée comme ministre. Voilà un homme qui, malheureusement, a été pré-condamné pour être aujourd'hui innocenté. Je ne redoute rien dans la mesure où le jugement qui a été rendu est un jugement extrêmement clair, extrêmement limpide et écarte toute hypothèse de culpabilité quelle qu'elle soit et donc la cour d'appel ne pourrait faire que la même chose que le tribunal, donc peu importe un appel éventuel."

Me Olivier Pardo, avocat d'Imad Lahoud (condamné) :

"On s'attendait à beaucoup de choses, on avait même préparé le pire, le risque de mandat d'arrêt à l'audience, car on connaît la tradition judiciaire qui est vieille comme la République où dans des affaires de ce type, ce sont souvent les lampistes, les plus faibles, qui ont les peines les plus fortes."

Me Hervé Témime, avocat du journaliste Denis Robert (relaxé) :

"Denis Robert n'a agi qu'en qualité de journaliste. C'est une très bonne décision, en particulier du fait que le tribunal a considéré que Denis Robert était protégé par des principes supérieurs qui sont ceux de la liberté de la presse, de la liberté d'information, de la liberté d'expression. Dans ce cadre il ne pouvait être condamné."

LES POLITIQUES: LES REACTIONS

À DROITE


Chantal Brunel, députée UMP de Seine-et-Marne (sarkozyste) :

"Une décision de justice a été prise. Ce que je souhaite vivement, c'est que Dominique de Villepin, qui a une haute exigence et une haute conception de notre pays, ne cherche pas à diviser et que le débat s'arrête."

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP (sarkozyste) :

Je prends "acte de la décision de justice de relaxe" mais il faut "tenir compte de toute la décision, y compris des attendus (du jugement) qui mettent clairement en exergue les mensonges de Dominique de Villepin entendu sous serment". "Ce ne sont que le ou les exécutants qui paient (...) On peut espérer que leur appel permettra de montrer qui a commandité cette manipulation et pourquoi."

François Baroin, député-maire UMP de Troyes :

"Nicolas Sarkozy est une victime mais aujourd'hui, Dominique de Villepin, par cette décision qui l'innocente totalement, est une autre victime dans cette affaire, aussi spectaculaire qu'invraisemblable, qui a pollué l'ambiance de la fin de mandat de Jacques Chirac et du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy (...) À titre personnel et sur le plan amical, je suis très heureux pour Dominique de Villepin, qui a quand même traversé plusieurs années comme un chemin de croix." La relaxe de l'ancien Premier ministre lui ouvre "un espace nouveau" sur le plan politique et "sa voix sera plus entendue puisque son innocence a été proclamée par le tribunal". C'est aussi "une occasion de tourner la page et de repartir sur de nouvelles bases" au sein de la majorité, et "celui qui peut engager le rassemblement, c'est le président de la République".

Guy Geoffroy, député UMP de Seine-et-Marne (villepiniste) :

"L'essentiel est là. Il fallait que la justice passe, la justice est passée. Je suis très heureux pour Dominique de Villepin et je pense qu'avec cette décision la majorité doit trouver des moyens nouveaux et supplémentaires pour parler de l'avenir."

François Goulard, député UMP du Morbihan (villepiniste) :

"Il faut saluer le courage des juges qui ont fait fi des pressions (...) Ce n'est qu'un obstacle franchi sur une route qui sera longue. Nous avons peu de moyens, nous aurons des attaques."

Jean-Pierre Grand, député UMP de l'Hérault (villepiniste) :


"L'homme d'État Dominique de Villepin peut désormais totalement se consacrer au service de la France en rassemblant les Français autour d'un projet de société (...) plus juste et plus humain."

Jacques Le Guen, député UMP du Finistère (villepiniste) :

"Les juges ont montré que la justice pouvait faire preuve d'un véritable esprit d'indépendance."

Hervé Mariton, député UMP de la Drôme (villepiniste) :

"C'est un moment de soulagement à la fois pour l'homme dont je suis l'ami et aussi pour le responsable politique. Au-delà de ce soulagement, je pense qu'il faut que l'événement soit vécu comme une opportunité, pour la majorité, de tourner la page d'une mauvaise histoire."

Georges Tron, député UMP de l'Essonne (villepiniste) :

Cette affaire était "une erreur politique qui se traduit par une relaxe de Dominique de Villepin sur tous les chefs d'accusation". "C'est une grande victoire" qui lui permettra "d'être présent dans les deux années qui viennent et éventuellement de défendre lui-même, si elles ne sont pas reprises, ses idées en 2012 (...) Essayons de construire quelque chose de plus intelligent que ce qu'on a fait ces dernières semaines (...) J'émets le souhait que cette page torturée de la vie politique française soit refermée" car ce n'était "bon" ni "pour l'image des institutions ni pour le climat dans la majorité."

Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la République :

"C'est une victoire de l'indépendance de la justice" et "un camouflet pour ceux qui avaient voulu instrumentaliser ce procès et en faire un procès politique." Si Dominique de Villepin "avait été condamné, ça n'aurait pas été un handicap, contrairement à ce qu'on croit" pour la présidentielle de 2012. "Mais il est vrai que ça simplifie la tâche de Dominique de Villepin, qui n'aura pas en permanence à se justifier de quelque chose. Ça simplifie son avenir."

PARTI SOCIALISTE

Christophe Caresche, député PS de Paris :

"Cette décision ne me surprend pas, car l'incrimination telle qu'elle avait été proposée par le procureur de la République était extrêmement fragile. Le président de la République n'aurait pas dû s'engager dans cette affaire, ce n'était pas sa place et, aujourd'hui, la justice donne raison à Monsieur de Villepin, et c'est une bonne chose."

Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale du PS (justice et libertés publiques) :

"Le Parti socialiste prend acte de cette décision qui délivre aujourd'hui une vérité judiciaire (...) On ne peut se départir, à cette annonce, d'une certaine impression de malaise, malaise devant la nature de l'affaire et les zones d'ombre qu'elle a révélées, mais surtout devant le spectacle de règlement de comptes d'une violence exceptionnelle qui s'est déroulé sous les yeux des Français, entre un ancien Premier ministre et l'actuel président de la République (...) Le pouvoir ne sort pas grandi de ce procès. Espérons que cette décision lui permettra de retrouver la sérénité nécessaire au travail gouvernemental au service des Français."

Arnaud Montebourg, député PS de Saône-et-Loire :

"Le président de la République a, dans cette affaire, instrumentalisé la justice pour régler des comptes (...) Il vient d'être violemment démenti par un juge indépendant et son tribunal. C'est la preuve que Sarkozy a utilisé la justice pour éliminer un rival politique (...) Cette leçon devra être entendue par le pouvoir : le pouvoir exécutif ne doit pas mettre ses pattes sales dans le fonctionnement quotidien de la justice. Le président n'a rien à faire dans les procès, il n'est pas une partie dans la justice, il est le garant de la justice (...) Des députés de la majorité avec qui nous avons des relations cordiales disent tous les jours qu'ils ne peuvent plus accepter la façon dont la France est gouvernée. Une perspective s'ouvre pour une autre solution à droite : c'est un événement considérable pour notre pays."

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Le jugement du procès Clearstream rendu hier, Philippe Bilger revient sur les polémiques de la présidence Sarkozy. Il souligne l'effacement de la distinction entre politique et démocratie.

La psychologie me passionne. Celle des personnes dont les ressorts intimes et les motivations représentent un champ infini. Mais aussi celle des êtres collectifs, les groupes, la société ou l’Etat.

C’est un bonheur intellectuel que de tenter de comprendre pourquoi le Pouvoir agit ou s’abstient, comment il s’égare ou réussit. Cet exercice est d’autant plus enrichissant qu’il permet de se tenir à la lisière de la politique pure et qu’il a besoin de se nourrir de tout, du dérisoire comme de l’important, de l’officieux comme de l’officiel. L’Etat ressemble à un énorme corps vivant dirigé par le président de la République. J’ai été frappé, depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy, par plusieurs péripéties au fort retentissement médiatique, par des polémiques qui me sont apparues singulières. J’ai même été tenté d’écrire ce billet à la première personne, imitant ainsi modestement Christine Clerc, mais il y aurait eu de l’impudence à me glisser dans la peau de notre président. Ç’aurait été une inadmissible intrusion. Je vais donc me contenter de la troisième personne.

Si on relève la plupart des controverses qui ont émaillé ces bientôt trois années de présidence voulue « de rupture », je suis frappé de constater à quel point elles divergent, par leur caractère, des pratiques habituelles. En effet, le plus souvent, un Pouvoir subit, endure polémiques et crises. Elles naissent presque inévitablement de l’administration politique et sociale d’un pays qui n’est pas précisément réputé pour son calme et son aptitude tranquille au changement. Pour qui regarde de près la nature des multiples conflits qui ont altéré la vie publique depuis 2007, qu’ils soient directement liés au président ou à sa mouvance immédiate, qu’ils soient personnalisés ou structurels, une remarque s’impose. Ce pouvoir n’est pas victime des polémiques, il les suscite. Là où hier l’Etat devait affronter des contentieux inévitables parce que secrétés par une République ne pouvant accepter d’être atone et aphone, j’ai l’impression que le « sarkozysme » s’est abandonné avec une forme de volupté à des polémiques à la fois évitables et inutiles. Qu’on les prenne l’une après l’autre, aucune n’est marquée du sceau de l’inéluctabilité. Toutes pouvaient être sans aucune difficulté non pas seulement tuées dans l’oeuf mais reléguées dans le virtuel. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, François Perol, Georges-Marc Benhamou, Frédéric Mitterrand, Philippe Courroye, Clearstream, Henri Proglio, le séjour mexicain, Jean Sarkozy, etc. L’élément commun à ces incidents qui ont occupé durablement, pour certains, l’espace public et qui ont conduit à des reculs ou à des contritions est qu’ils étaient tous prévisibles dans leurs effets et qu’ils ne résultaient pas, comme une conséquence nécessaire, de la mise en oeuvre d’un projet de fond mais des décrets d’une volonté farouchement autarcique. Le pouvoir s’amusait à se jeter délibérément dans la « gueule » de l’opinion publique. Pour l’éprouver, la narguer ou la dominer ? Pour montrer qu’il y avait un patron, et un seul ?

En ce sens, cette pratique de l’Etat, dont je me demande si elle n’est pas en train heureusement de s’infléchir, renvoie à une distinction qui me semble fondamentale, entre politique et démocratie. En effet, personne ne nie la lucidité et l’intuition politiques du président, sa maîtrise de la tactique électorale mais force est de considérer que ces qualités, ces talents ne sont pas contradictoires avec un aveuglement démocratique. La politique relève de l’art de brouiller les pistes et d’entraver les ambitions des rivaux déclarés ou potentiels. Elle concentre le titulaire de la puissance sur celle-ci et ne le rend plus assez sensible à la communauté au service de laquelle son élection l’a placé. Il y a de l’égoïsme, obligatoirement, dans la politique quand le souci démocratique représente, au contraire, une démarche qui n’a pas d’autre obsession que d’offrir aux concitoyens l’image qu’ils attendent de leur chef. Il y a évidemment de l’altruisme dans un président vraiment républicain. J’ose penser que ce hiatus perçu en plusieurs occasions exprime l’opposition entre un homme politique persuadé que tout, pour lui, était possible puisque sa référence ne se trouvait qu’en lui-même et un président désirant être choisi à chaque jour de son mandat par une sorte de pacte renouvelé. Le premier s’aime quand le second souhaite être aimé. Le premier pose sa marque là où il veut et comme il en a envie. Le second se laisse marquer et remarquer par tous ceux qui ne sont pas lui. Les polémiques que j’ai évoquées ont été suscitées, « comme pour voir », par le politique indifférent aux limites naturelles de l’adhésion civique. Le président, lui, ne peut plus se permettre de bousculer ainsi l’ordre des choses et la hiérarchie des êtres. Même le caprice, le fait du prince, la douceur impérieuse du bon plaisir finissent par lasser celui qui en jouit. Pour sortir de soi, rien de mieux que la conscience démocratique. La démocratie, c’est les autres. La récente émission du président sur TF1, avec ses réponses aux questions de onze citoyens, constitue sans doute une preuve, parmi d’autres, de cette extériorisation.

J’avais prévu de terminer ce billet sur le jugement du tribunal correctionnel de Paris ayant notamment relaxé Dominique de Villepin. Je m’apprêtais modestement à conseiller au président de la République partie civile d’accepter la décision puisque celle-ci avait déjà démontré que les juges au moins étaient indépendants en France - c’est un jugement argumenté et non pas « un camouflet », terme qui dissimule mal beaucoup d’allégresse médiatique - et que cette certitude mettait à bas beaucoup de faux procès qui étaient intentés à l’influence judiciaire de Nicolas Sarkozy. J’ajoute que cette attitude aurait constitué le parfait exemple, de la part du président, d’un comportement démocratique. Il aurait fait passer son ressentiment politique et la volupté toute relative de voir se poursuivre le processus judiciaire derrière la sérénité républicaine et la réserve présidentielle. Pas une fois, lors des innombrables conversations qui ont précédé ce jugement, je n’ai entendu, même parmi les adversaires résolus de Dominique de Villepin, quelqu’un ne pas souhaiter le retour de Nicolas Sarkozy dans la sphère présidentielle et donc l’abandon du combat judiciaire. A la longue, la partie civile aurait peu gagné quand l’homme public aurait tout perdu !

Nicolas Sarkozy a fait enfin se rejoindre politique et démocratie. Il n’a pas eu besoin de ma suggestion. Il l’a devancée, en acceptant la décision. Henri Leclerc, l’un des avocats de Dominique de Villepin, a salué sa sagesse. Elle est apparemment peu partagée par ses proches et je le regrette. Qu’on ne dise pas, pour minimiser la portée de son abstention, qu’une partie civile n’a pas le droit d’interjeter appel. Il a suffi d’un avocat de partie civile et du CRIF pour que le garde des Sceaux ordonne un appel contre un arrêt exemplaire dans Fofana et autres. Imaginons alors le poids du désir du président sur un parquet parisien à l’évidence pas indifférent à son écoute ! On doit créditer le président de ce qu’il fait cesser, de ce qu’il aurait pu faire continuer (nouvelobs.com, Le Parisien, Le Monde, Le Figaro, Mediapart, jdd.fr). Sur ce plan, il convient de lui rendre justice sans s’acharner contre lui, sa défaite juridique acquise.

Soudain, on respire de l’air frais.

Mais j’apprends que le Parquet a décidé de relever appel du jugement. La haine est repartie et l’atmosphère redevient lourde, étouffante. Faute politique, imprudence judiciaire, déficit démocratique. Tout ceci est une énorme blague, en résumé, et un tremplin politique pour Villepin.

(lu sur Marianne)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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