mardi 19 janvier 2010

Haiti un pays en quelques chiffres

Voici quelques chiffres qui résument la situation à Haiti:

- Haïti, officiellement la République d'Haïti, est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola (soit 28 000 km2 environ). Sa capitale est Port-au-Prince. Haïti comptait 8,3 millions d'habitants en 2005. Haïti devint en 1804 la première république indépendante de population majoritairement noire après la Révolution haïtienne (1791-1803) qui conduisit l'armée de Napoléon Bonaparte à abandonner l'île. Haïti est aussi le seul pays francophone indépendant des Caraïbes, et un des deux pays francophones d'Amérique du Nord (avec le Canada).


- République d'Haïti : Repiblik Ayiti

..Continent : Amériques
..Sous-continent : Antilles
..Devise nationale : l'Union fait la force[1]
..Hymne national : La Dessalinienne
..Fuseau horaire : UTC -5
..Population (2010) : 10 072 492 habitants
..Taux de croissance annuel : 1.510 %
..Superficie : 27 748 km2 (Classé 142e)
..Densité ; 363.00 habitants/km2
..PNB (2008) : 6.95 milliards $USD
..PNB/habitant (2008) : 711 $USD
..Croissance du PNB (2008) : 13.38 %
..PIB (2008) : 6.94 milliards $USD
..PIB/habitant (2008) : 790 $USD
..Croissance du PIB (2008) : 2.30 %
..Espérance de vie (2010) : 61.38 ans
..Taux de natalité (2010) : 28.70 ‰
..Indice de fécondité (2010) : 3.72 enfants/femme
..Taux de mortalité (2010) : 8.39 ‰
..Taux de mortalité infantile (2010) : 58.07 ‰
..Taux d'alphabétisation (2003) : 52.90 %
..Langues officielles : Français, créole haïtien
..Monnaie convertisseur : Gourde (HTG)
..Indice de développement humain (IDH 2007) : 0.532/1.0 (rang : 150/185)
..Nature de l'état : République présidentielle
....Chef de l'état : Président René Préval
..Fête nationale : 1er janvier (indépendance de 1804)
..Code internet du pays : .ht
..Gentilé : Haïtienne, Haïtien
..Touristes : nc personnes
..Secteurs d'activités
....Agriculture 44.00 %
....Industries 13.00 %
....Services 43.00 %
..Taux d'urbanisation (2007) 46.86 %
....1 Port-au-Prince 4 005 741 (18°32′21″N 72°20′11″O / 18.53917, -72.33639)
....2 Cap-Haïtien 359 006
....3 Gonaïves 141 580


- Notes sur l'instabilité passée du pays

Dessalines se fit proclamer gouverneur à vie par ses troupes. Il fit exécuter les blancs restés sur l'île et gouverna en despote. Il fut assassiné le 17 octobre 1806. Le pays se partagea alors entre le royaume d'Haïti au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.

Puis le président Jean Pierre Boyer fit réunifier ces deux parties et conquit la partie est de l'île en 1822.

Le président Pétion va initier des négociations pour la reconnaissance d'Haïti en 1814. Elles durent jusqu'en 1824. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance qui reconnaît l'indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).

Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine est de nouveau déclarée indépendante

Une longue succession de coups d'État suivit le départ de Jean Pierre Boyer. Le pouvoir ne cessa d'être contesté par des factions de l'armée, les élites mulâtre et noire, et la classe marchande, maintenant composée d'un grand nombre d'étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s'appauvrit, peu de ses chefs d'État se préoccupant de son développement. Dès que le pouvoir se fragilisait, des révoltes armées se déclenchaient, entretenues par les candidats à la succession.

En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République mais il transforma son pays en empire d'Haïti en le 25 août 1849 et devint Faustin Ier. Despote, il dut fuir suite à un soulèvement populaire en 1859.

Au début du XXe siècle, le pays est en état d'insurrection quasi-permanente qui conduit à l'invasion de l'île par les troupes du président Wilson en 1915. Les États-Unis occupèrent l'île de 1915 à 1934. Après le départ des américains, l'instabilité politique (entre militaire et populistes) reprend, et ne s'achève qu'à partir de 1957 avec la dictature de la famille Duvalier jusqu'en 1986. Partisan de la lutte contre les mulâtres, il appuie son pouvoir personnel sur la délation et des partisans surnommés tontons macoutes, escadrons de la mort. De nombreux Haïtiens s'exilèrent, notamment aux États-Unis et au Canada. Après avoir fait face à plusieurs coups d'état, son fils est chassé par une insurrection populaire en 1986 et la démocratie s'établit peu à peu.

L'ancien prêtre Jean-Bertrand Aristide remporte les élections de décembre 1990. Son mandat débute le 7 février 1991, mais un coup d'État mené par Raoul Cédras et des militaires soutenus par la bourgeoisie d'affaires le renverse dès le mois de septembre. En 1994, il est rétabli au pouvoir sous la pression de l'administration de Bill Clinton (qui menaçait d'une intervention militaire) à la condition qu'il renonçât à récupérer les années perdues lors de l'intermède militaire. Il quitte donc la présidence en 1995 pour être réélu en 2000. Après plusieurs mois de manifestations populaires et de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France et les États-Unis, Aristide est emmené en exil par des militaires des États-Unis, le 29 février 2004, lorsque des forces armées constituées d'opposants et d'anciens militaires qui contrôlaient le nord du pays menacent de marcher sur la capitale Port-au-Prince.

Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite le pouvoir par intérim. En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations populaires, René Préval, proche d'Aristide et ancien président de la République d'Haïti entre 1995 et 2000, est élu.


Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 frappe l'ouest d'Haïti et notamment la capitale. Il est suivi de plus d'une centaine de répliques. Il s'agit du séisme le plus important et le plus meurtrier de l'histoire d'Haïti, allant jusqu'à désorganiser totalement le fonctionnement de l'État, à l'image de l'effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraina la mort de plusieurs membres du gouvernement (les ministres de la Justice, de l'Économie et du Tourisme), et dont seuls le président Préval et son premier ministre Jean-Max Bellerive réchappèrent de peu. La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fut également dévastée par l'écroulement de son quartier général à Port-au-Prince : plus de 150 casques bleus dont le chef de mission Hédi Annabi et son adjoint sont morts ou portés disparus…

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