dimanche 17 janvier 2010

Haïti : une rescapée du séisme devient l’icône de la catastrophe

Du Daily Telegraph à El Pais en passant par Libération, c’est le même visage qui s’affiche à la Une : une femme sortant des gravats, avec un regard lourd de sens. REVUE DE PRESSE SPECIALE HAITI, Jeudi 14 janvier.

La presse française, la presse internationale, tous mettent le séisme en Haïti à la Une…. Et beaucoup de journaux ont choisi la même photo : une femme, sortant des gravats, le visage couvert de poussière. Dans ses yeux on peut lire toute la stupeur du drame que vient de vivre le pays.


La photo vient de l’agence France Presse, elle est signée Daniel Morel.

A chaque fois un titre différent vient souligner la catastrophe d’une rare ampleur :

Libération : Terre Maudite
France Soir : Aidons les !
The Guardian : Le Jour de la dévastation d’Haïti
Corriere della sera : Haïti est devenu un cimetière
Le Daily Telegraph : Au moins 100.000 morts dans le tremblement de terre
Le Parisien : Haïti anéanti
El Pais : La mort, la douleur et le chaos en Haïti

Et une question se pose : pourquoi, pourquoi le sort s’acharne sur Haïti ?
Le blog américain True Slant ose une comparaison avec la République Dominicaine voisine : épargnée par les ouragans dévastateurs l’an dernier, avec un régime politique stable, une industrie du tourisme florissante… et cette fois ci encore épargnée par le séisme.
Les deux pays sont pourtant sur la même île, l’île d’Hispaniola. Mais Haïti occupe la partie montagneuse de l’île, quand la géographie de la République Dominicaine est beaucoup plus plane.
« Demandez a tous ceux qui ont essayé de pacifier l’Afghanistan, les Mongols, les Russes, les Américains : un état de montagne est un enfer pour qui souhaite avoir un gouvernement centralisé fort.
« Et sans gouvernement digne de ce nom, rien n’est possible. Haïti en est la preuve : pas un seul hôpital construit en zone sure, tous ont été détruits. Pas de personnel médical en quantité suffisante. Personne pour accueillir les avions des secours à l’aéroport, certains attendent encore sur le tarmac de Miami. »
« Avant le séisme, il n’y avait déjà pas des services de sécurité incendie digne de ce nom. »

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Après le devastateeur Georges, en 1998, qui avait tué 604 personnes, surtout sur l'île d' Hispaniola, causé près $6 billion (1998 US dollars, $7 billion 2006 USD) en dommages, surtout sur Puerto Rico et Hispaniola. Il avait épargné Port au Prince à Haiti mais pas le reste du pays, laissant 209 morts, 167,332 déportés et causant des dégats majeurs, surtout sur l'agriculture, estimés à $179 million.



(lu sur France 24)

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