Paris - Une soixantaine de jeunes militants ont recouvert samedi à Paris la statue symbolisant la République française, sur la place du même nom, d’une burqa noire géante. Ils entendaient célébrer ainsi la journée de la femme avec deux jours d’avance.
Les manifestants, dont une petite dizaine de garçons, appartenant à l’association "Ni putes ni soumises", ont organisé un défilé circulaire en brandissant des pancartes "Ni voile ni burqa", "service public = avortement et contraception" ou "raser mes jambes oui, raser les murs non".
Un peu plus tard, les manifestants ont symboliquement recouvert la statue d’une burqa noire géante, afin de protester contre ce qu’ils estiment être un retard pris dans le vote d’une loi interdisant la burqa dans les lieux publics.
"Nous avons souhaité dénoncer l’intolérable, nous demandons à ce que la question de la loi sur la burqa ne soit pas enterrée", a déclaré Sihem Habchi, présidente de "Ni putes ni soumises". "Cette burqa de couleur noire, haute de neuf mètres, a été retirée" une heure plus tard "par les forces de l’ordre", a-t-elle précisé.
"Nous avons voulu interpeller tous les mouvements féministes pour leur dire que sans laïcité, il n’y a pas de féminisme", a souligné la même source.
L’association féministe Ni putes ni soumises (NPNS), née dans les quartiers de banlieue, avait été créée en 2003 dans la mouvance du vaste débat national qui avait pris corps en France avant le vote en mars 2004 de la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école, dite loi sur le voile à l’école.
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