L'équipe de France s'est sortie du piège slovène. Après une première période laborieuse, les Bleus ont trouvé la faille et se sont largement imposés (37-28).
Du beau boulot. Voilà ce qui peut ressortir de la prestation livrée par les Experts après leur rencontre face à la Slovénie. Neuf buts d'écart. Un match maîtrisé sur la fin. Face à une formation, qui certes ne compte pas parmi les meilleures de la discipline, les joueurs de Claude Onesta ont rendu leur copie la plus propre de cet Euro autrichien. Mais, comme l'a affirmé, Guillaume Gille, «ça a quand même été compliqué». Une allusion qui renvoie à la première période. Pendant trente minutes, les deux équipes ont fait jeu égal. Côté français, la première grande, grosse, satisfaction a été de retrouver Michaël Guigou. Diminué par une inflammation à une épaule depuis le début de la compétition, l'ailier gauche de Montpellier a été virevoltant. Après un quart d'heure de jeu, il avait déjà marqué cinq buts. Il a ensuite été sorti pour se ménager. Dans la cage, Thierry Omeyer a aussi veillé au grain, les assauts slovènes ayant secoué ses défenseurs. Nikola Karabatic était, lui, bien pris par ses gardes du corps. A la pause, la Slovénie était devant (18-17). «Mais j'ai dit à mes joueurs de ne pas s'affoler», a déclaré Claude Onesta. «Il a fallu se montrer très agressif pour les gêner», a renchéri Guillaume Gille. Méthode payante.
Michaël Guigou déchaîné
Au retour des vestiaires, Onesta a laissé sur le banc Bertrand Gille, qui a ressenti quelques douleurs à son tendon d'Achille. Cédric Sorhaindo est alors apparu, uniquement dans une configuration offensive. Michaël Guigou, de retour, a réalisé un nouveau festival, portant à dix le nombre de ses réalisations. Luc Abalo, muet, en première période, s'est réveillé. Daniel Narcisse, déjà efficace avant la pause, a continué sur sa lancée. Et la Slovénie a fini par s'effondrer. «J'avais demandé plus d'agressivité, plus de profondeur à l'opposé de leur pivot afin de faire reculer les Slovènes, a expliqué Claude Onesta. Ce qui fait qu'ils se sont retrouvés avec des joueurs qui n'ont pas l'habitude de disputer des duels.» Malmenée au début du match, la défense française s'est également réorganisée. Résultat, en deuxième période, elle n'a concédé que dix buts - sur le match, Thierry Omeyer a arrêté dix-sept tirs. Et l'écart, contrairement aux sorties précédentes, s'est implacablement creusé. Claude Onesta a ainsi pu faire tourner son effectif. Hormis Karaboué et donc Bertrand Gille, tout le monde a eu un temps de jeu décent - Junillon étant le seul confiné sur la touche.
On attend Espagne-Allemagne
Parmi tous les joueurs français, un seul a vraiment manqué de réussite face à la Slovénie. Nikola Karabatic a conclu la rencontre avec un pâle 2/10. «Mais je ne me suis pas contenté de faire du surplace, a-t-il déclaré. Il y a eu des secteurs comme la défense, la passe ou le jeu rapide où j'ai pu aider.» Après cette large victoire, les joueurs français sont en train de suivre avec intérêt le match qui oppose en ce moment l'Espagne à l'Allemagne. Une victoire ou un nul de cette dernière leur ouvriront les portes des demi-finales.
(écrit par Olivier PAQUEREAU, à Innsbruck et lu sur L'EQUIPE)
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