La décennie 2010 sera celle d'un bouleversement de la hiérarchie économique mondiale, selon PricewaterhouseCoopers.
Le poids économique combiné des sept grands pays émergents (Chine, Russie, Inde, Mexique, Indonésie, Turquie, Brésil), regroupés sous le vocable d'« E7 » dépassera celui des sept grandes puissances occidentales du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) dans neuf ans. L'Inde supplantera le Japon à la troisième place dès 2012, la Chine dépassera les Etats-Unis avant 2020 et le Top 10 de 2030 sera constitué, dans l'ordre, de la Chine, des Etats-Unis, de l'Inde, du Japon, du Brésil, de la Russie, de l'Allemagne, du Mexique, de la France et de la Grande-Bretagne.
Un « poids international »
Telle est la conclusion, un brin provocatrice, d'un rapport de PricewaterhouseCoopers (PWC) diffusé hier. Ce « rattrapage » est d'autant plus remarquable que l'E7 pesait 2,5 fois moins que le G7 en 2000. En 2007, les pays du G7 étaient 60% plus riches que ceux du E7; aujourd'hui après la crise, l'écart s'est réduit à 35% ! PWC s'est fondé sur les prévisions démographiques des Nations unies (ce qui conduit d'ailleurs à prévoir un net ralentissement de la Chine après 2020) et a projeté des taux de croissance conforme à ceux réalisés ces dernières années par les pays en question.
Ce classement est toutefois à prendre avec de grandes précautions et s'avère même trompeur si on le prend pour une hiérarchie de la puissance économique ; il se fonde en effet sur le PNB pondéré par la PPP (parité de pouvoir d'achat) pour tenir compte du coût de la vie, indicateur adapté au calcul de la prospérité des habitants d'un pays, ou au niveau de sa production domestique, souligne un expert de Pricewater houseCoopers, mais absolument pas à celui de sa puissance de feu économique en matière d'investissements ou d'exportations, donnée elle par le PNB nominal.
Ainsi, le PNB nominal chinois atteint environ 4.000 milliards de dollars aujourd'hui, soit un poids international égal au quart seulement de celui des Etats-Unis, que Pékin ne pourrait donc, en maintenant un taux de croissance de 9 % par an pendant une génération, pas dépasser avant 2027.
(lu sur Les Echos)
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