La mort du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili a hanté la cérémonie d'ouverture vendredi soir à Vancouver. Mais le show continue. En célébrant pour la première fois la cérémonie d'ouverture dans un stade couvert, les organisateurs des JO 2010 de Vancouver pensaient trouver un refuge, symbole de la trêve olympique, et le moyen d'oublier les aléas climatiques qui empoisonnent l'organisation des premières épreuves. Mais la tragédie a rattrapé la cérémonie festive : la mort du Géorgien Nodar Kumaritashvili après un accident de luge à l'entraînement vendredi après-midi a peuplé l'esprit des 55.000 spectateurs et suscité les émotions les plus fortes de la soirée. L'ensemble de la cérémonie a été dédiée à la mémoire du lugeur et les sept autres athlètes de la délégation géorgienne ont reçu une longue ovation lors du défilé des nations. Portant écharpe et brassard noirs, ils ont défilé d'un pas cérémonieux sans saluer la foule qui se levait à leur passage. Avant la cérémonie, ils avaient déjà indiqué qu'ils maintenaient leur participation aux JO pour respecter l'esprit olympique. Dix-huit mois après les prouesses pyrotechniques et les acrobaties de masse de la cérémonie d'ouverture de Pékin, les créateurs de la cérémonie ont proposé un spectacle au format un peu plus ''intime'' pour encadrer les passages obligés (défilé, discours des athlètes et des officiels, arrivée de la flamme olympique). Après le saut spectaculaire d'un snowboardeur à travers les anneaux olympiques, les chorégraphies ont fait la part belle aux peuples autochtones du Canada, d'abord avec l'entrée des représentants des quatre communautés amérindiennes du territoire des JO puis par une grande danse unissant symboliquement l'ensemble des peuples. Après le défilé des 82 délégations où les athlètes canadiens ont été logiquement les plus chaleureusement applaudis, l'identité canadienne a ensuite été déclinée par une gigue à grande échelle au son des violons. Après l'ouverture officielle des Jeux par la gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean et les serments prononcés par la hockeyeuse Hailey Wickenheiser et le juge de patinage de vitesse Michel Verrault devant une grande majorité des 2.700 athlètes engagés, le Canada a exposé une série de symboles nationaux : le pilote de F1 Jacques Villeneuve, l'acteur Donald Sutherland ou l'astronaute Julie Payette ont escorté le drapeau olympique. La scène finale de la cérémonie a mis fin au mystère du dernier porteur de flamme en proposant non pas une mais quatre légendes sportives canadiennes : le hockeyeur Wayne Gretsky, le basketteur Steve Nash, la skieuse Nancy Greene et la patineuse Katrina LeMay Doan... Cette dernière n'a cependant pas participé à l'embrasement de la vasque olympique stylisée en raison d'un problème technique. Même pendant la parenthèse théoriquement enchantée de cette cérémonie, les organisateurs n'ont pu oublier que le plus dur commence pour eux et les sportifs.
La vasque olympique a été allumé par trois des quatre derniers relayeurs, vendredi, au BC Place. Et pour cause, l'un des quatre piliers ne s'est jamais levé ! (REUT)
(lu sur MSN)
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