Le clan français attendait en snowboardcross une médaille de Pierre Vaultier le numéro 1 mondial, ou d'un des frères De Le Rue, Paul-Henri ou Xavier. Mais c'est le quatrième Mousquetaire, l'inattendu Tony Ramoin, qui s'est offert le bronze lundi pour la quatrième médaille de la France aux JO de Vancouver.
Pour sa première participation aux Jeux, Ramoin, 21 ans, a damé le pion aux meilleurs, éliminant même en quart de finale Vaultier, le l'ogre vorace de la Coupe du monde, aux quatre victoires en cinq épreuves.
"Le premier round des qualifications a été difficile, j'étais stressé", a déclaré radieux Tony Ramoin, qui a appris le snowboard dès l'âge de cinq ans dans les Alpes du Sud, à Isola 2000. "J'ai eu du mal à me mettre en place, mais je me suis détendu dans le deuxième run. Etre 14e en qualifications, c'est une bonne place pour moi. Ensuite, je savais qu'à quatre tout était possible", a expliqué Ramoin.
Son destin s'est précipité en quart de finale dans un run à quatre en compagnie de Vaultier. A la bagarre, Pierre et Tony dans cet ordre se touchaient. Mais la chute de Drew Neilson devant eux profitait à Ramoin qui se glissait dans la brèche pour finir deuxième devant Vaultier. Le numéro 1 mondial, dont la moins bonne place était deuxième cette saison, était éliminé à la surprise générale.
Ramoin, champion du monde junior en 2005, franchissait l'obstacle de la demi-finale. Inattendu membre du dernier carré, il s'arrachait pour le bronze derrière l'Américain Seth Wescott qui a conservé son titre conquis à Turin en résistant au Canadien Mike Robertson médaillé d'argent. L'Américain Nate Holland a fini quatrième de cette finale.
Ramoin a sauvé l'honneur de la puissante équipe de France de snowboardcross décimée lundi. Xavier De Le Rue, le double champion du monde et trois fois vainqueur de la Coupe du monde, était éliminé sur chute en 8e de finale alors qu'il menait son run.
"C'est incroyable, je ne comprends pas", a déclaré Xavier sorti 4e des qualifications. "J'étais nickel, bien dans la tête, mais un truc m'a pris la carre et m'a fait manquer la porte. D'habitude je ne suis pas top en qualif, mais là j'avais le feu sous la planche".
Son frère Paul-Henri, médaillé de bronze à Turin, a été éliminé lui aussi sur chute en 8e de finale.
"En qualif, je gère d'habitude bien la pression. Mais dans le premier virage du premier run d'entraînement, j'ai eu des sensations super mauvaises. En 8e de finale j'aurais dû suivre le conseil du "coach" qui m'avait dit de prendre l'intérieur et j'ai pris l'extérieur...", a expliqué Paul-Henri. "La neige était difficile à rider, elle était intransigeante, avec des trous. J'ai toujours le rêve olympique et encore quatre ans pour le réaliser".
Après sa déception légitime, le trio de gros bras français a fait corps avec Ramoin.
"On a une équipe soudée, que ce soit eux ou moi, on avait tous envie d'une médaille française", a reconnu Ramoin.
Paul-Henri De Le Rue a tenu à rendre hommage à Karine Ruby, la première médaillée d'or du snowboard en 1998 à Nagano, disparue en montagne en vivant sa passion au printemps dernier. "Je lui dédie ma médaille de Turin, elle m'a beaucoup apporté", a déclaré le champion au micro de France2. AP
(lu dans le Nouvel Obs)
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