Médaillé d'argent de la mass-start dimanche, Martin
M.F. : Cela a effectivement commencé un peu timidement pour moi. J'ai pensé que c'était fini après le premier tir (NDLR: Il était alors 28e sur 30 avec 2 fautes). Mais devant, des leaders n'ont pas su assumer leur rôle en laissant revenir derrière. Ensuite, je fais un gros dernier tour. C'est là que j'ai vu que la médaille était jouable. En fait, je suis allé chercher l'argent pour assurer au moins le bronze. En étant deuxième, je savais qu'il n'y aurait pas deux skieurs capables de me dépasser et que donc je serais sur le podium.
Vous attendiez-vous à être aussi fort sur les skis aujourd'hui?
M.F. : Je n'ai pas forcément été beaucoup plus fort que d'habitude mais je crois que les autres étaient très fatigués. J'étais peut-être plus frais et c'est ça qui a fait la différence. Après, dans le dernier tour, j'y suis allé à l'envie. J'ai rattrapé Vincent Jay, j'ai rattrapé Christoph Sumann et là, je me suis mis à y croire très fort.
Comment avez-vous vécu les médailles de vos coéquipiers lors des premières épreuves pendant que vous vous étiez en retrait?
M.F. : Pour moi le début des Jeux a été compliqué avec des courses où je ne suis pas à mon niveau. D'un côté, on est content pour les autres mais il y a aussi la déception personnelle. J'attendais beaucoup mais ça ne payait pas. J'ai vécu des moments difficiles après le sprint. On a tous pleuré dans nos chambres. Certains de bonheur, d'autres de tristesse. Cela allait mieux après le 20 km (14e). L'ambiance dans l'équipe a évidemment joué même si je peux pas quantifier cet apport. Cette réussite collective montre que ce n'était pas de la chance. Je pense sincèrement qu'aujourd'hui je ne suis pas considéré comme une surprise.
Parlez-nous de Simon, votre frère, et de ce qu'il vous apporte?
M.F. : J'ai une grande pensée pour Simon (14e). C'est grâce à lui que je suis là. Ca fait 5 ans que je vis avec lui, qu'on partage la même passion. On fait des sacrifices ensemble. Simon est un gros bosseur, peut être le plus gros du circuit, voire de tous les sportifs français. Quand on vit avec lui, on a l'impression d'être un fainéant. Il se donne toujours à 100%. Je suis plus jeune alors j'ai sans doute besoin qu'on me pousse. Je le remercie sincèrement. Il a toujours été mon modèle. C'est aussi une source d'inspiration au tir. Naturellement, j'ai peut être moins tendance à travailler que lui. Et en plus, il y avait mes parents. J'ai aussi vu les panneaux de mon village c'est un grand moment. J'ai envie de les serrer dans mes bras.
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